La démarche intervient pour concrétiser les décisions et directives du président de la République en matière d’éducation et d’enseignement.
Le Conseil national des programmes (CNP) s'attelle à réviser les programmes éducatifs. Cette révision, explique le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, qui intervenait, jeudi à Alger, lors de la séance plénière de l’Assemblée populaire nationale (APN), consiste à adapter les programmes éducatifs «aux mutations que connaît la société algérienne, et aux développements scientifiques et technologiques effrénés».
La démarche intervient en concrétisation des décisions et directives du président de la République, en matière d’éducation et d’enseignement, notamment en ce qui concerne l'allégement des programmes scolaires et du poids du cartable, en plus de s’ouvrir sur les différentes langues étrangères.
M. Belabed n’a pas communiqué sur les détails de cette révision et les délais d’achèvement des travaux du CNP. Il a seulement évoqué l’introduction de l’éducation physique et sportive comme matière à part entière pour les écoliers du primaire avec un encadrement spécialisé dès septembre prochain. Le Conseil national des programmes, installé le 7 novembre 2021, demeure, insiste le ministre, la seule et unique instance habilitée à s’acquitter de cette mission de révision et le seul à émettre des avis et des propositions sur les programmes, les horaires et les outils d’enseignement.
Ressource humaine qualifiée
Le CNP a été doté d’une ressource humaine qualifiée dans le domaine de l’enseignement. Il recèle des experts et des représentants d’institutions, comme le Haut Conseil islamique, le Haut Conseil à la langue arabe, le Haut-Commissariat à l’amazighité et le Centre national d’études et de recherches sur le mouvement national et la Révolution du 1er Novembre 1954. «Leur rôle est d’assurer le référencement scientifique des programmes pédagogiques, car ils sont les vecteurs des idées et les garants de l’homogénéisation verticale (au sein d’une même matière) et horizontale (entre les matières), ainsi que le suivi sur le terrain», avait expliqué le ministre en janvier dernier, lors du coup d’envoi de la rencontre sur la révision des programmes pédagogiques.
Il s’adressait aux groupes chargés de l’élaboration des programmes des matières pédagogiques qui avaient entamé leur mission, surtout que la révision des programmes de l’enseignement obligatoire «est une priorité, eu égard aux objectifs liés à la qualité de l’apprentissage».
Depuis quelques semaines déjà, il était question du lancement de la révision des programmes de formation des Ecoles normales supérieures (ENS) en coordination avec le ministère de l’Education nationale. Les 11 ENS réparties à travers le pays couvrent les besoins en enseignants du ministère de l’Education. Tout changement dans la nature de la formation doit donc se faire en coordination avec ce dernier, pour adapter la formation universitaire.