Elle a été honorée à Ath Yenni (Tizi Ouzou) : «Djoher Amhis mérite un hommage national»

22/12/2024 mis à jour: 09:11
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L’APC d’Ath Yenni, à 45 kilomètres au sud-est de la wilaya de Tizi Ouzou, a, en collaboration avec le comité communal des fêtes ainsi que l’association Les Amis de la rampe Louni Arezki de La Casbah, a rendu, hier, hommage à l’écrivaine et pédagogue Djoher Amhis, dont la vie et le parcours ont été revisités par des membres de sa famille, ses amis, des universitaires ainsi que des hommes de culture. 

Outre l’exposition de livres, de coupures de journaux et d’autres publications ayant trait aux travaux de l’écrivaine, une conférence était également au menu de cette rencontre abritée par l’espace culturel Mouloud Mammeri du chef-lieu de la commune d’Ath Yenni. Ainsi, les intervenants ont mis l’accent sur les qualités humaines et intellectuelles de cette femme qui a réalisé une œuvre littéraire et pédagogique portant, notamment, sur «la présentation, l'étude et l'analyse des ouvrages des auteurs algériens dans l'intention d'aider la jeunesse à entrer dans la littérature algérienne avec une stratégie éducative, qui favorise la pratique de la lecture par le plaisir et non par la contrainte». 

Les conférenciers, à l’image de Hacène Halouane, enseignant à l’université de Tizi Ouzou, Salem Aït Ali Belkacem, élu à l’APW de Tizi Ouzou et président du Salon du livre amazigh de Ouacifs, et Abdellah Djenane, maire d’Ath Yenni, ont estimé que Djoher Amhis mérite un hommage national pour tout son travail pour la culture et la littérature algériennes et amazighes. Lounis Aït Aoudia de l’association Les Amis de la rampe Louni Arezki de La Casbah a, lui aussi, parlé de Nna Djoher, qui garde toujours, a-t-il précisé, à 97 ans, une mémoire extraordinaire. «Elle salue tous ceux qui sont venus à cet hommage. J’ai parlé avec elle au téléphone. Elle était très heureuse d’apprendre qu’un hommage lui est organisé dans sa région natale. Elle voulait être avec nous mais, pour des raisons de santé, elle ne peut pas se déplacer», a confié M. Aït Aoudia. 

Notons que les présents à cet hommage ont également assisté à la projection d’un film documentaire intitulé Djoher Amhis, une femme d’exception, réalisé par Malek Amirouche, organisateur du café littéraire et philosophique de Tizi Ouzou et de Larbaâ Nath Irathen. Par ailleurs, dans le cadre de cet hommage à la doyenne des écrivains algériens, Djoher Amhis, née Ouksel, un recueillement a eu lieu devant la tombe de l’écrivain et anthropologueMouloud Mammeri, qui, faut-il le rappeler, a été «ressuscité» par Mme Amhis dans l’une de ses œuvres intitulée Mammeri, l’intellectuel d’Ath Yenni. 

Cette région a enfanté également d’autres figures connues, à l’image de l’islamologue Mohamed Arkoun, le chanteur Idir, Abdelkader Khalef et son frère Mahieddine, respectivement ancien président et entraîneur de la JSK et de l’équipe nationale. 
 

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