Le projet de loi portant statut particulier des travailleurs de l’Education nationale verra le jour «prochainement». Le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, ne donne pas d’échéance précise sur la publication de ce texte très attendu par la corporation éducative.
S’exprimant lors de la conférence de presse animée hier à l’occasion du coup d’envoi des épreuves du BEM à Tissemssilt, M. Belabed assure que ce projet constituait «une étape stratégique à même de placer les fonctionnaires du secteur de l’Education nationale à un rang respectable au sein de la société». Il s’agit en effet d’un statut qui devrait «améliorer» la situation socioprofessionnelle de l'ensemble des fonctionnaires du secteur.
Il inclut des acquis socioprofessionnels et pédagogiques et devrait améliorer le niveau didactique de l'élève. Ce projet porte, selon les promesses du ministre, sur la «révision» des catégories, le volume horaire pour les trois paliers et la «valorisation» des diplômes acquis durant le parcours professionnel. Le ministre a évoqué la nouvelle loi criminalisant toute forme de violences et d’agressions contre les enseignants et le personnel éducatif lors de l’exercice de leurs fonctions. «Un acquis», se réjouit-il.
S’agissant de l’enseignement de la langue anglaise au primaire, M. Belabed a qualifié la décision de «stratégique» en ce sens qu'elle «apportera un plus» au système de l'éducation nationale. Un nouveau cursus de formation à l’ENS des enseignants de l’enseignement primaire (PEP) en langue anglaise sera d’ailleurs mis en place à partir de la prochaine rentrée universitaire.
M. Belabed a appelé les diplômés en sciences d’éducation sportive (EPS) de poursuivre les inscriptions sur la plateforme ouverte pour le recrutement, malgré la clôture des délais, et ce pour pourvoir, assure-t-il, recenser le nombre des diplômés pour des éventuels autres recrutements.
Il annonce aussi l’ouverture d’un débat avec les différents acteurs du secteur en vue de développer l’examen d’évaluation des acquis des élèves de la 5e année primaire. Il sera programmé au lendemain de la fin de l’évaluation des résultats.
Une manière de revoir les dysfonctionnements et les lacunes qui seront certainement constatés, a annoncé le ministre. «Le secteur est en passe de changer le système d’évaluation basé sur la notation par un autre qui repose sur le perfectionnement des thèmes non acquis par les élèves», a-t-il précisé.
Il reconnaît ainsi que dans le passé, le passage se basait uniquement sur la note sans prendre en considération les compétences acquises des élèves. Le ministre promet, par ailleurs, que les arrières de salaire au titre de 2023 seront versés avant le 30 juin. Il est aussi question de verser la prime de rendement avant la date de l’Aid El Adha.