Ecole primaire Aïcha Oum El mouminine à Guelma : Quand un mur remplace un alignement d’arbres

09/05/2023 mis à jour: 00:32
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(Photo : Karim Dadci )

Qu’est-ce qui a motivé les autorités locales de la ville de Guelma à abattre une rangée d’arbres, probablement cinquantenaires, à la rue Larbi Ben M’hidi et dresser en lieu et place une muraille grise, hideuse, à quelques centimètres des fenêtres des classes de l’école primaire Aïcha Oum El Mouminine  ? 

La question n’a pas trouvé à ce jour de réponses plausibles, mais certainement un déballage de réprobation et de consternation auprès des riverains et de nombreux parents d’élèves. 

Des riverains qui accusent ouvertement ce qu’ils appellent «le saccage d’un espace vital pour les êtres vivants en précisant qu’il s’agit là d’un mur dressé rappelant les vieux réflexes du tout sécuritaire des années 1990 ! » En effet, il y a une année, un avis d’appel d’offres a été lancé pour la réalisation d’un mur de clôture de l’école Aïcha Oum El Mouminine. 

Mais à aucun moment, il n’est venu à l’esprit des habitants que le muret en bon état, son grillage et l’alignement d’arbres, une vingtaine de sapins, allaient être purement et simplement rasés. Ainsi depuis, le chantier a réalisé l’innommable ! 

Hier encore visible, il était en activité et une souche d’arbre gisait à même le sol. «Ce n’est pas normal ; ils auraient (l’APC) pu réhabiliter le muret et son grillage. Ils auraient pu poser une belle grille et procéder à la taille de ces conifères dépassant de plus de vingt mètres de haut. Avec la disparition des arbres, la rue Larbi Ben M’hidi a perdu tout son charme», a déclaré un riverain visiblement ému.

Des essences d’arbres ciblées

De son côté, un élu de l’APW de Guelma, également fonctionnaire de l’éducation nationale, a tenu à dénoncer une situation qui prend de l’ampleur dans la ville. «En plus de cette école primaire, une autre situation identique est visible depuis quelques jours entre la mosquée Bilel et une façade de l’université 8 Mai 45 de Guelma. Ils ont abattu un alignement d’arbres. 

Des eucalyptus, me semble-t-il. Nous allons soulever ce problème à l’APW et demander des explications aux directions et administrations concernées», a-t-il indiqué. Ainsi, si l’abattage d’arbres à Guelma cible certaines essences particulières, comme l’eucalyptus, une situation encore plus grave est découverte à l’intérieur de l’ex-école des cadets de la Révolution, au centre-ville de Guelma. 

Deux arbres, probablement qui ont vu leur naissance durant la construction de cette caserne, au début de la colonisation, font l’objet d’un saccage. «Ils n’ont pas pu couper les deux énormes troncs. Ils se sont attaqués aux branches. «Je crains que cette mémoire vivante de la ville ne disparaisse à jamais », ont dénoncé des riverains médusés par le spectacle. 

Quoi qu’il en soit, le constat est là  ! Beaucoup se demandent où sont les associations qui œuvrent pour la protection de l’environnement au moment où la végétation souffre du stress hydrique. D’autres s’ingénient, nous dit-on, à la détruire, et certains se demandent même où «va la découpe du bois ?» A méditer !

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