Il n’y aura pas de changement dans le programme de distribution de l’eau. Le programme d’urgence lancé l’année dernière restera en vigueur.
Si la pluviométrie est au rendez-vous pour les deux prochains mois, il serait possible de s’attendre à quelques bonnes surprises, sinon le plan d’urgence est maintenu, selon un cadre du ministère des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique. «On s’adapte au stress hydrique», explique t-il, soulignant que le programme d’urgence «peut s’améliorer selon la disponibilité de la ressources». Le taux de remplissage des barrages est de 33%, apprend-on auprès du ministère. En détail, le centre du pays enregistre le taux le plus faible avec 14% seulement de barrages remplis. Suivi de la région ouest avec 21%, et le Chelif avec un taux de remplissage de 28%. Ce sont les barrages de l’Est qui détiennent le taux le plus élevé avec 50% de remplissage.
Les barrages ne sont, faut-il le savoir, exploités qu’à 20% de leur capacité pour la consommation en eau potable. Ils sont en effet destinés à l’irrigation. Le Grand Alger continuera à recevoir l’eau dans les robinets un jour sur deux alors que d’autres villes du pays sont moins bien loties avec une alimentation une fois tous les trois ou quatre jours. La situation s’améliorera au fur et à mesure, selon les réalisations en cours des différents programmes d’urgence.
Le taux de réalisation des stations de dessalement d’eau de mer (SDEM) atteindra 42% d’ici l’année prochaine et 60% à l’horizon 2030, selon les données du ministère. Il s’agit, pour rappel, des stations de Cap Blanc (Oran), SDEM Alger-Ouest (Fouka, wilaya de Tipasa), SDEM Alger-Est (Cap Djinet, wilaya de Boumerdès), SDEM Béjaïa et SDEM El Tarf. Le programme des 700 forages est en cours aussi, selon la même source. D’autres efforts se concentrent sur les eaux épurées.
Le recyclage devient une des solutions pour parer au stress hydrique. Rappelons que jusqu’à mai de l’année dernière, le taux de remplissage des barrages, à l’échelle nationale, était relativement plus important : il était de 44,52%.
Ceux de la région ouest du pays avaient enregistré un taux 26%, ceux du Centre 24% et ceux de l’Est 61%. Les responsables à cette période évoquaient des taux «moyennement acceptables».