Les consommateurs font face à une flambée des prix qui provoque d’énormes trous dans leurs budgets. L’inflation est bien une réalité. Les légumes, y compris ceux de saison, sont, depuis plusieurs semaines, hors de portée.
La question de la disponibilité des produits de large consommation continue d’épuiser le gouvernement. Confronté à des perturbations itératives du marché et à la hausse vertigineuse des prix de certaines denrées, l’exécutif tente de trouver une solution. Réunie, avant-hier lundi, la commission multisectorielle chargée d’assurer et d’organiser la disponibilité de ces produits s’est penchée sur le dossier.
«Lors de cette réunion, l’accent a été mis sur l’importance de prendre les mesures nécessaires pour approvisionner les marchés nationaux en produits alimentaires de qualité, notamment les viandes rouges et blanches, les œufs et les produits halieutiques, et assurer leur disponibilité à des prix à la portée des citoyens», indique le ministère de l’Agriculture, dans un communiqué posté sur sa page officielle sur les réseaux sociaux.
Selon la même source, «plusieurs décisions et engagements ont été pris lors de la réunion, conformément aux orientations du gouvernement à cet égard».
Cependant, le ministère de l’Agriculture ne donne pas de détails concernant ces décisions. S’exprimant, lundi dernier, en marge de la cérémonie d’ouverture de la session parlementaire ordinaire 2023-2024, le ministre en charge du secteur, Abdelhafid Heni, a promis «des mesures dans les plus brefs délais pour garantir la disponibilité des produits de large consommation, tels que les légumes, les fruits et les viandes, et de stabiliser les prix».
Pendant ce temps, les consommateurs font face à une flambée des prix qui provoque d’énormes trous dans leurs budgets. L’inflation est bien une réalité. Les légumes, y compris ceux de saison, sont, depuis plusieurs semaines, hors de portée. En effet, le poivron, le piment et la tomate sont cédés respectivement à 200 DA/kg et 150 DA/kg.
Leurs prix sont presque alignés au niveau de tous les marchés du pays. De même pour la courgette et la carotte vendues entre 140 et 160 DA/kg. La majoration des prix pour ces produits est de 80 à 100 DA, depuis le début du mois d’août dernier. Le haricot vert, également, est inaccessible pour les petites et moyennes bourses, puisqu’il est cédé, au minimum, à 300 DA/kg.
La bourse des viandes affichent, elle aussi, des prix trop élevés. Très prisé d’habitude, en raison de la cherté de la viande rouge, le poulet s’est fait des ailes. Son prix moyen sur le marché est de 500 DA/kg. Pour les œufs, le consommateur est, désormais, habitué à les acheter à un prix dépassant tout raisonnement (entre 20 et 25 DA/unité).
Le plus étonnant aussi est que cette situation dure depuis plus de deux ans, sans que les autorités concernées n’arrivent à trouver une solution pour faire baisser les prix, ni à donner une explication à cette hausse. Hormis les aliments subventionnés, tels que l’huile, la semoule et le lait en sachet, la flambée a concerné aussi le reste des produits, comme le café qui a connu une augmentation récente d’au moins 30 DA et l’ensemble des produits laitiers (yaourts et fromages notamment) dont les prix ont été majorés de 15 à 70 DA…