Objet de tensions récurrentes, notamment en période de forte demande comme c’est le cas actuellement, la distribution de la farine et de la semoule est en phase de connaître des améliorations, et ce, suite aux orientations du ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni.
A l’occasion, le successeur de Kamel Rezig a souligné «la nécessité de développer le réseau de distribution pour assurer la disponibilité de la semoule et de la farine dans toutes les régions du pays, notamment après l’augmentation du quota des minoteries à 100%».
Pour lui, cela contribuera «à inonder le marché national en ces produits de base de large consommation» et mettre fin à la spéculation et à la perturbation de la distribution.
Le nouveau ministre du Commerce a fait ces déclarations jeudi, lors d’une réunion avec une délégation du Conseil du renouveau économique algérien (CREA). Cette rencontre, indique un communiqué du ministère du Commerce, s’inscrit dans le cadre d’une série de réunions de coordination avec les différentes filières professionnelles.
Elle intervient également après la mise en œuvre de la décision d’augmenter le quota des minoteries en blé tendre subventionné de 40% à 100% de la capacité de production de chaque minoterie à l’échelle nationale. La réunion, indique-t-on, a porté sur «plusieurs questions et propositions susceptibles d’insuffler une nouvelle dynamique au secteur commercial et cela dans le but de poursuivre l’approvisionnement du marché national en produits de large consommation».
Pour le cas des viandes rouges, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural s’est engagé à améliorer la distribution des viandes importées cette semaine, ajoutant, jeudi en marge de la séance plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN), que les consommateurs peuvent s’enquérir des 1100 points de vente consacrés à cette opération via la plateforme numérique mise en place à cet effet.
S’agissant des prix des viandes importées, il sera question de les unifier, tous morceaux confondus, à 1200 DA/kg.
Le ministre de l’Agriculture a affirmé, en outre, que son secteur veille à assurer les produits agricoles de base à des prix raisonnables, notant qu’il n’y a pas de raison pour augmenter le prix de certains légumes comme l’oignon dont les stocks dépassent 8000 tonnes et dont le prix du kilo est cédé à 200 DA. Il a également qualifié d’«inadmissible» le prix de la pomme locale, cédée à 600 DA, notamment au regard de la disponibilité des marchandises.
Et ce, au grand dam des consommateurs dont le pouvoir d’achat a pris un coup dur en ce début de Ramadhan, malgré l’entrée en vigueur des augmentations décidées dans la Fonction publique et au profit des faibles retraites.