Développement des régions frontalières entre l’Algérie et la Tunisie : Une feuille de route et des ambitions

01/02/2024 mis à jour: 07:55
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Photo : D. R.

La commission bilatérale algéro-tunisienne pour la promotion et le développement des zones frontalières finalise sa feuille de route.

En conclave, depuis lundi dernier à l’hôtel El Aurassi, à Alger, les walis des deux wilayas frontalières des deux pays se sont mis d’accord sur la mise en œuvre d’une série de projets et de mesures susceptibles de redonner vie à cette bande frontalière.

Le document, validé et signé par le ministre de l’Intérieur, Brahim Merad, et son homologue tunisien, Kamel Feki, touche à de nombreux domaines : commerce, environnement, formation, transport et agriculture.

Cette feuille de route porte d’abord sur «la mise en place d’un système commun pour la prévention, la détection précoce et l’intervention pour lutter contre les feux de forêt».

«La partie algérienne s’est engagée à faire parvenir à son homologue tunisienne, dans un premier temps, un document d’orientation avant le 10 février prochain et à accélérer le parachèvement du projet d’étude sur le développement des échanges commerciaux et économiques via les frontières entre El Tarf (Est algérien) et Jendouba (Ouest tunisien), dans le cadre du programme Aftias», a expliqué Brahim Merad, lors de la cérémonie de clôture des travaux de cette commission.

Le document prévoit aussi «l’étude d’un projet de création d’une compagnie algéro-tunisienne d’expositions qui sera chargée de l’organisation annuelle de nombre de projets au niveau des wilayas frontalières tout en contribuant à la création d’une dynamique commerciale le long de la bande frontalière». «Projets réels et réalistes»

«Projets réels et réalistes»

De plus, le document propose de «développer les chaînes de valeur en matière de plantes à intérêt médicinal et aromatique, de culture du figuier de barbarie et des oliviers, de viandes rouges et blanches, de produits laitiers et de légumes destinés à la déshydratation et à la conservation».

La feuille de route porte aussi sur la création «d’une zone de libre-échange commune dans les régions de Taleb Larabi et Hazoua».

Dans le domaine de la formation, les deux parties ont convenu de «former les stagiaires algériens dans les domaines du tourisme, de l’hôtellerie et de la pêche au niveau de l’Ecole de tourisme de Ain Draham et des centres de formation touristique à Tabarka».

Il a été décidé, dans ce sens, de procéder à un «échange de formation entre les wilayas de Ouargla et de Tataouine dans les domaines de l’énergie et du pétrole du côté algérien, et des services de l’hôtellerie et du tourisme du côté tunisien».

Afin de procéder au «désenclavement» des habitants des régions frontalières, ajoute le même document, «le wali de Tébessa et celui de Kasserine ont proposé la réalisation d’études par des comités spécialisés sur la remise en exploitation de la liaison terrestre entre Tébessa et la ville de Kasserine», ainsi que «la relance de la ligne ferroviaire entre Constantine et Haïdra en Tunisie via Tébessa».

Pour leur part, les walis de Souk Ahras et de Kef s’accordent sur «l’étude de création d’une zone d’activités économiques communes». Pour le ministre de l’Intérieur, Brahim Merad, ce document renfermait des «projets réalistes et réels». 

Selon lui, la prochaine session de la Commission se chargera «d’évaluer le taux d’exécution de ces projets». «Les walis des wilayas frontalières algériennes resteront en contact permanent avec leurs homologues des wilayas frontalières tunisiennes dans le but de mettre en œuvre ces projets ambitieux», a-t-il déclaré.

Pour sa part, Kamel Feki a appelé tous les acteurs «à œuvrer à faire aboutir les recommandations de cette session pour la promotion des wilayas frontalières des deux pays sur les plans socioéconomique et culturel». 

 

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