Développement des énergies renouvelables : L’Algérie et l’UE passent au concret

07/10/2023 mis à jour: 01:39
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Les deux parties ont salué les progrès réalisés dans la mise en œuvre de leur partenariat énergetique - Photo : D. R.

Les deux parties ont exprimé leur volonté d’explorer la possibilité d’établir un accord de coopération sur l’hydrogène afin d’identifier des actions concrètes et des projets dans ce domaine de partenariat.

Un programme de coopération d’une valeur de 15 millions d’euros, dédié au développement de projets d’énergies renouvelables, a été convenu entre l’Algérie et l’Union européenne (UE) lors de la 5e réunion de Dialogue politique de haut niveau dans le domaine de l’énergie, tenue le 5 octobre à Bruxelles.

Selon le communiqué commun rendu public à l’issue des travaux tenus sous la coprésidence du ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, et de la commissaire à l’Energie de la Commission de l’Union européenne, Kadri Simson, le projet, qui s’appuie «sur les résultats très fructueux du projet Taka Nadifa, vise l’intégration des énergies renouvelables dans le système, y compris par le biais de nouvelles technologies, et l’interconnexion électrique, le développement d’une économie de l’hydrogène vert, l’augmentation des énergies renouvelables dans la production et le transport d’énergie, ainsi que l’efficacité énergétique dans les bâtiments et les entreprises publiques pour soutenir le développement».

Ce nouveau programme de coopération, basé sur les priorités identifiées à travers le Dialogue entre l’Algérie et l’UE, vise, selon la même source, «à soutenir le développement de projets d’énergies renouvelables, l’intégration des renouvelables dans le système, y compris par le biais de nouvelles technologies, l’interconnexion électrique, le développement d’une économie verte de l’hydrogène, l’augmentation des énergies renouvelables dans la production et le transport d’énergie, ainsi que l’efficacité énergétique dans les bâtiments et les entreprises publiques».

Les perspectives de coopération dans le domaine de l’hydrogène renouvelable ont également été discutées lors de cette réunion qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Mémorandum d’entente (MoU) sur le partenariat stratégique entre l’Algérie et l’UE dans le domaine de l’énergie, signé à Alger en 2013, qui vise à développer et renforcer les relations énergétiques tout en respectant l’équilibre des intérêts entre les deux parties.

Dans cette perspective, les deux parties ont exprimé leur volonté d’explorer la possibilité d’établir un accord de coopération sur l’hydrogène afin d’identifier des actions concrètes et des projets dans ce domaine de partenariat, a ajouté le communiqué.  Le ministre de l’Energie et des Mines et la commissaire à l’Energie de la Commission de l’Union européenne ont convenu, indique le communiqué, qu’il existait «un excellent potentiel pour un partenariat fructueux et mutuellement bénéfique sur l’hydrogène renouvelable et se sont engagés à intensifier la coopération dans ce domaine».

Gaz : l’Algérie, partenaire stratégique et fiable

Lors de cette réunion, les deux parties ont fait le point sur l’état d’avancement de la coopération bilatérale, tout en réitérant la volonté commune d’œuvrer à son renforcement à travers de nouveaux échanges dans le cadre du groupe de travail sectoriel et des deux groupes d’experts sur «le gaz naturel» et «l’électricité, les énergies nouvelles et renouvelables et l’efficacité énergétique», créés en 2015.

Ainsi, les deux parties ont salué les progrès réalisés dans la mise en œuvre du partenariat, notamment des réunions régulières entre experts, l’organisation d’activités conjointes qui ont contribué à une meilleure compréhension mutuelle sur des questions d’intérêt commun, telles que le gaz naturel, l’hydrogène renouvelable, la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur de l’énergie, le développement des énergies renouvelables et la promotion de l’efficacité énergétique, a-t-on mentionné.

«L’importance de l’Algérie en tant que partenaire stratégique et fiable dans l’approvisionnement énergétique de l’UE en gaz naturel a été également soulignée», et l’évolution de la demande européenne et de l’offre par l’Algérie a été discutée.

Par ailleurs, les deux parties ont discuté de la coopération algéro-européenne, pour réduire les émissions de méthane dans l’industrie pétrolière et gazière et ont décidé de travailler ensemble pour promouvoir la récupération et la commercialisation du méthane qui serait autrement dispersé dans l’atmosphère.

«Cela permettra des avantages mutuels en termes de lutte contre le changement climatique, une meilleure rentabilité de l’industrie gazière algérienne et un potentiel accru d’approvisionnement supplémentaire à l’Union européenne», a-t-on expliqué, assurant qu’il a été convenu «d’étendre la coopération à l’exploration, la production et l’utilisation de matériaux rares, notamment comme intrants dans l’industrie des composants d’installation pour la production ou le stockage d’énergie renouvelable».

L’Algérie et l’UE ont convenu par ailleurs «d’accélérer les discussions sur la coopération dans le domaine de l’électricité, en particulier sur l’interconnexion entre les réseaux électriques européens et algériens et les échanges transfrontaliers». Des discussions seront également engagées sur la possibilité de créer des partenariats industriels pour la fabrication d’équipements, en particulier pour le marché des énergies renouvelables.


 

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