Dans un monde où toutes les valeurs humaines ont été anéanties, nul ne peut être insensible aux atrocités commises depuis 130 jours dans la Bande de Ghaza par l’Etat criminel d’Israël.
Depuis le 7 octobre 2023, les épisodes d’un génocide à grande échelle se poursuivent contre un peuple, dont le seul tort est de «s’accrocher» à la vie avec pour seul droit de rêver d’avoir, un jour, une terre où il pourra vivre en paix et respirer librement l’air de son pays, sans subir les bombardements, les humiliations, les spoliations, les expulsions, l’exil et l’enfer des camps. Pour enfoncer encore ce peuple dans la famine, après les milliers de morts, de blessés, de disparus et de victimes d’exécutions sommaires, plusieurs pays du monde occidental décident de suspendre leurs donations à l’Unrwa, seul organisme d’aide aux Palestiniens.
«Des positions politiques préconçues» qui ne sont pas passées sans faire réagir la rapporteuse spéciale de l'ONU sur la Palestine, Francesca Albanese. «Les pays qui suspendaient leur financement à l’Unrwa participaient à un génocide», a-t-elle estimé.
On ne s’étonne pas de retrouver, parmi ces pays, les cinq plus importants fournisseurs d’armes, d’équipements militaires et de moyens de destruction à l’Etat sioniste, dont les obus au phosphore blanc, les missiles, les avions F-16, les drones et autres. La liste compte des pays comme l'Australie, le Japon, la Finlande, les Pays-Bas, la Suisse, l'Autriche, la Suède, la Nouvelle-Zélande, l'Islande, la Roumanie, l'Estonie, la Suède et la France. Jadis qualifiée de «pays des Lumières et des droits de l’homme», la France d’Emmanuel Macron a commis une grave dérive en votant, le 16 octobre 2023, contre une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies qui aurait condamné les violences contre les civils, en invoquant le «droit à la légitime défense» d'Israël.
Cela veut dire manifester un soutien à l’Etat sioniste pour massacrer des milliers de civils. Ainsi, l’initiative menée par les Etats-Unis contre l’Unrwa n’est autre qu’une punition collective contre les Palestiniens, en ciblant l’ONU à travers ses institutions, après que la Cour internationale de justice (CIJ) ait ordonné des mesures provisoires pour mettre fin aux violations par Israël de la Convention sur le génocide. Pour l’histoire, tous ces Etats complices de crimes de guerre avec Israël font partie de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.
Il s’agit du premier traité sur les droits humains adopté par l’Assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 1948 par lequel la communauté internationale s’est engagée à ne plus jamais laisser se produire des atrocités comme celles commises pendant la Seconde Guerre mondiale. Dans ce même traité, la définition du crime de génocide a été adoptée dans le statut de la CPI de 1998, où il a été fait obligation aux Etats parties d’interdire le crime de génocide et de prendre des mesures pour le prévenir et le réprimer.
Ce qui n’a pas été le cas pour le génocide commis dans la Bande de Ghaza, qui est unique dans l’histoire de l’humanité. Pour la première fois, il a lieu en direct sur les chaînes d’information et les réseaux sociaux, avec un taux de mortalité de 355 civils par jour, dépassant de loin ceux commis au Rwanda et à Srebrenica.
Ces massacres sont aussi les premiers de l’histoire à recevoir le soutien des «démocraties occidentales» devenues, par leur contribution, des Etats complices de génocide.