Croyant en la belle étoile d’une formation «carbonisée», les fans ententistes déchantent, comprenant dès le coup d’envoi de la deuxième étape que la remontada souhaitée était chimérique.
L’Entente de Sétif ne disputera pas une troisième finale de Ligue des champions d’Afrique. Le veto du grand Ahly ne faisant pas les choses à moitié, en est la cause. Croyant en la belle étoile d’une formation «carbonisée», les fans ententiste déchantent, comprenant dès le coup d’envoi de la deuxième étape que la remontada souhaitée était chimérique.
Les fautes d’inattention et d’appréciation des défenseurs, notamment de l’axe, les déchets techniques, les boulevards et cadeaux offerts à un adversaire aguerri et maitre de son art ont déjoué tous les plans du staff technique sétifien.
Pas exempt de tout reproche, Novic ne s’attendant certainement pas à la «douche écossaise» de la 3e minute n’a pas réussi son coaching et la gestion du match. Cerise sur le gâteau, l’offrande de Djahnit (90’ +1) n’a pas déplu à Mohamed Cherif empêchant ainsi les Sétifiens de quitter la scène avec une victoire et le sentiment du devoir accompli.
Mal outillés, les partenaires de l’inamovible Djabou, battus et éliminés au Caire, n’ont pu refaire leur retard et effacer la débâcle du match aller. Écornés par la mauvaise gestion de «faux» actionnaires, premiers responsables de cette descente aux enfers, l’Aigle noir revient sur terre.
Le retour à la réalité d’un quotidien difficile et incertain sera lourd de conséquences. Notons que la distance des 50 ans séparant El-Ahly des clubs algériens est l’innovation de flibustiers et maquignons du football, bénéficiant de surcroit d’impunité.
Écornés par la situation de leur club, les supporters n’ayant pas fait le déplacement Sétif – Alger en «Limousine» et au frais d’une princesse déplumée, n’ont pas caché leur courroux à l’issue de la confrontation, laquelle n’a à aucun moment atteint les cimes d’une demi-finale de Ligue des champions.
Sentant le danger menaçant un Aigle noir à la merci de prédateurs, les fans ont vilipendé les faux «actionnaires» sommés de quitter le plancher, tant qu’ils ont le temps. Sans le moindre argumentaire, les faux «actionnaires» ayant fait le vide autour d’eux devraient désormais affronter la furie des fans et remettre le tablier, seul salut pour l’Entente.
Le réveil sera le moins que l’on puisse dire brutal pour les vendeurs de «vent», lesquels continuent à promettre monts et merveilles. Le rideau de la Ligue des champions est tombé. Le paravent de la fausse embellie s’effiloche.
Au grand dam des inconditionnels de l’ESS, qui aura du mal à boucler un exercice à la fois long, harassant et compliqué. Engagé sur deux fronts, l’Aigle noir se tourne désormais vers un championnat national mal engagé. Echaudé par le périple africain, le onze sétifien, dépourvu de moyens de récupération, va entamer un autre parcours du combattant.
Il est appelé à éponger les cinq matches de retard en un temps record. Les partenaires de Djabou vont devoir disputer une rencontre à grands enjeux tous les trois ou quatre jours. Avec un tel rythme, l’Aigle noir risque de laisser des plumes…