Une route nationale peut-elle être dépourvue d’éclairage public ? Cette question est devenue lancinante au vu de la situation déplorable dans laquelle se trouvent des tronçons névralgiques dans la wilaya de Constantine où cette commodité très importante pour la sécurité des usagers de la route ne fait plus partie des priorités des autorités de la wilaya qui se démènent à chercher des zones d’ombre à éclairer.
Les exemples ne manquent pas à commencer par le tronçon de la RN3, plus connu par la route de la Corniche qui part du quartier de Bab El Kantara pour relier Constantine à la commune de Didouche Mourad en passant par l’agglomération de Békira, qui a connu une incroyable extension avec une hausse remarquable du nombre des habitants, sans oublier au passage la localité de Sidi M’cid desservie elle aussi par cette route longue d’une dizaine de kilomètres.
Ce qui fait d’elle un axe à très forte fréquentation avec un flux important de voitures, de poids lourds et de moyens de transport en commun pour les citoyens des communes situées au nord du chef-lieu, dont celles de Hamma Bouziane, Didouche Mourad et Zighoud Youcef. Malheureusement, cet axe est toujours dépourvu d’éclairage, malgré l’installation de lampadaires qui n’ont jamais fonctionné. Avec l’intense trafic routier et ses dangereux virages, cette route représente un vrai risque pour les automobilistes durant la nuit. Ici, le risque de tomber en panne pour n’importe quel motif aura le gout d’une mauvaise aventure par l’obscurité qui y règne et les dangers des agressions.
Un peu plus bas, sur le contournement de la RN27, à partir de l’entrée vers la cité Benchergui en allant vers El Menia, c’est un long tronçon plongé dans l’obscurité qu’il va falloir traverser, avant d’entamer la route d’El Kantouli ou Djebli Ahmed, entre les communes de Constantine et Hamma Bouziane. Sur environ trois kilomètres, c’est l’obscurité qui règne jusqu’à la localité de Cheraket et l’échangeur menant vers la route de Jijel, pour se prolonger jusqu’à l’entrée de la ville de Hamma Bouziane, près du marché hebdomadaire.
Mais la partie la plus sombre de cette RN3 demeure celle qui longe le lieudit Rahala, menant vers la cimenterie de Hamma Bouziane et la zone industrielle Aïssa Ben H’mida, sur une distance de trois kilomètres, avant d’entamer l’autre partie de cette route nationale qui continue d’être dépourvue d’éclairage sur un linéaire de plus de trois kilomètres jusqu’à la sortie de la commune de Didouche Mourad.
Une situation qui cause des problèmes aux usagers et qui devra donner à réfléchir aux services concernés pour en trouver les solutions.