Le réalisateur franco-grec Costa Gavras a rendu hommage lundi à son «ami lumineux» Alekos Fassianos, décédé dimanche à Athènes, peintre grec «exemplaire, peintre philosophe» avec lequel il aimait déguster des oursins sur une plage sauvage de Grèce.
Dans un courriel à l’AFP, le cinéaste engagé, qui fêtera ses 90 ans en février, salue l’œuvre unique et si personnelle» du peintre disparu, souvent présenté comme le «Picasso grec» ou le Matisse des temps modernes.
Les deux amis partageaient entre autres l’amour de la France, l’amour de la Grèce et l’amour de l’île cycladique de Kea. Fassianos, décédé dimanche à l’âge de 86 ans, restera «présent dans tous les esprits et le cœur de tous les Grecs qui l’aimaient et qu’il aimait», écrit le cinéaste dont l’œuvre a été nourrie par les drames politiques de son enfance en Grèce.
«Pour ceux qui l’ont connu et aimé, il restera l’ami chaleureux, lumineux qui aimait nous inviter à déguster des oursins sur une plage sauvage. Il les pêchait et les préparait avec la délicatesse d’un pêcheur grec», ajoute le réalisateur de Z, l’Aveu ou plus récemment Adults in the Room sur la dette grecque.
«J’aimais son humour, bien à lui, il était résolument caustique contre la bêtise, la vulgarité des idées et des faits», observe encore Costa Gavras à propos de Fassianos, connu pour ses personnages de la mythologie et du folklore grecs. «Alekos, nous nous reverrons bientôt», conclut le réalisateur dans un ultime adieu à son ami.
Contemporain de Costa Gavras, mais aussi du compositeur grec Mikis Theodorakis, décédé en septembre 2021, Fassianos s’est éteint dimanche chez lui dans son quartier athénien de Papagou, où se tiendront ses obsèques mardi en présence de sa femme et de ses deux enfants.
Fassianos, qui avait partagé sa vie entre la Grèce et la France, est connu pour ses personnages de la mythologie et du folklore grecs, dont il ornait ses toiles et lithographies exposées à travers le monde.