Dans le rapport mensuel de l’OPEP : Les prévisions de croissance de la demande de pétrole en légère baisse

13/11/2024 mis à jour: 00:26
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Photo : D. R.

L’OPEP affirme que  la consommation sera soutenue en 2024 par une forte demande de carburants pour le transport et une croissance économique saine et continue.

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a revu hier légèrement à la baisse ses prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole en 2024. De même qu’elle a abaissé ses projections pour l’année prochaine. Selon l’OPEP, la demande mondiale de pétrole augmenterait de 1,82 million de barils (mb/j) en 2024, contre une croissance de 1,93 mb/j prévue le mois dernier.

L’organisation a également réduit son estimation de la croissance de la demande mondiale pour 2025 à 1,54 mb/j contre 1,64 mb/j. Le monde consommera ainsi 104,03 millions de barils par jour (mb/jour) en 2024, après 102,21 en 2023, indique  l’OPEP dans son rapport. Pour 2025, l’Opep prévoit une consommation mondiale de 105,57 mb/j.

Dans sa précédente estimation d’octobre, l’Opep prévoyait une consommation mondiale de 104,14 mb/jour et de 105,78 mb/jour l’année prochaine. Les prévisions pour 2024 sont légèrement revues à la baisse de 107 000 barils par jour par rapport à l’évaluation du mois précédent, pour atteindre un «niveau satisfaisant» de croissance de 1,8 mb/j par rapport à 2023. Une croissance principalement tirée par les pays non membres de l’OCDE, pour près de 1,7 mb/j, en premier lieu en Chine, mais aussi au Moyen-Orient, en Inde et en Amérique latine.

L’OPEP soutient par ailleurs que la consommation sera soutenue en 2024 «par une forte demande de carburants pour le transport et une croissance économique saine et continue, en particulier dans un certain nombre de pays non membres de l’OCDE. De même, l’augmentation des capacités de raffinage et des marges pétrochimiques - principalement en Chine et au Moyen-Orient - devrait contribuer à la croissance de la demande de pétrole», note l’Opep.

Du point de vue de l’offre, la production de pétrole brut de l’Opep et ses alliés a augmenté de 0,21 mb/j en octobre sur un mois, pour atteindre en moyenne environ 40,34 mb/j (après une baisse de 0,56 mb/j en septembre et une moyenne de 40,10 mb/j), selon l’OPEP.

En Russie, la production de pétrole brut a légèrement augmenté en octobre de 9000 bpj pour atteindre environ 9,01 e bpj, selon l’OPEP qui  cite des données provenant de sources secondaires, telles que des cabinets de consultants. Ce chiffre est légèrement supérieur au quota convenu par le groupe OPEP+ des principaux producteurs de pétrole, qui comprend l’OPEP et ses alliés tels que la Russie.

Dans le cadre des accords de l’OPEP+ et des réductions volontaires, le quota mensuel de la Russie s’élève à 8,98 millions de bpj. Parallèlement  à la publication du  rapport, en marge du sommet COP29, Darren Woods, PDG d’Exxon Mobil, a indiqué  hier que la demande mondiale pour le pétrole est à son plus haut niveau, malgré les tensions au Moyen-Orient.  Dans ce contexte, le pétrole continue à se  négocier  en dessous de 73 dollars le baril même si les cours se sont redressés hier.

Vers 11h20, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, prend 0,78% à 72,39 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en décembre, gagne 0,81%, à 68,59 dollars. Les investisseurs «regardent de près l’évolution des tensions» au Moyen-Orient, selon des analystes. Mais «l’inquiétude persistante concernant la faiblesse de la demande chinoise de brut» limite la remontée des prix de l’or noir, expliquent-ils.

La Chine, premier importateur de pétrole mondial, est aux prises avec une relance post-Covid laborieuse, lestée par une consommation atone et une sévère crise de l’immobilier, et le ralentissement de son activité économique plombe les cours du pétrole depuis plusieurs mois.
 

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