Crise russo-occidentale sur l'Ukraine : Le Congrès américain proche de nouvelles sanctions contre Moscou

31/01/2022 mis à jour: 03:46
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Le Congrès américain est proche d’un accord sur un projet de loi prévoyant de nouvelles sanctions économiques contre la Russie. C’est ce qu’a déclaré hier le sénateur démocrate Bob Menendez, promettant «des conséquences graves» pour Moscou en cas d’invasion de l’Ukraine, rapporte l’AFP relayant la chaîne CNN. 

Interrogé sur cette chaîne sur les travaux menés entre démocrates et républicains pour décider de nouvelles sanctions à l’encontre de Moscou, le président de la commission des Affaires étrangères du Sénat a déclaré : «Nous sommes à un mètre de l’en-but, et j’espère que nous y parviendrons avec succès». 

Et d’affirmer : «Il est indéniable qu’il existe une détermination incroyable au sein des deux partis pour soutenir l’Ukraine (...) et pour qu’il y ait des conséquences graves envers la Russie si elle envahit». «Nous ne pouvons pas avoir un nouveau Munich», a également déclaré Bob Menendez, en référence à la conférence et aux accords de 1938 entre le régime nazi d’Adolf Hitler et le Royaume-Uni et la France, qui n’ont pas permis d’éviter le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Le sénateur républicain Jim Risch, interviewé conjointement sur CNN, est allé dans le sens de l’élu démocrate, décrivant les efforts par les élus des deux partis comme étant menés «24 heures sur 24 au cours des derniers jours» pour parvenir à un consensus. 

Malgré leur apparente unité sur le bien-fondé de sanctions envers la Russie, républicains et démocrates sont en revanche plus divisés sur la question de leur entrée en vigueur. Les premiers plaident en effet pour des mesures préventives à une invasion, tandis que les seconds souhaitent maintenir ces sanctions comme une épée de Damoclès qui tomberait en cas d’offensive russe en Ukraine. Selon le démocrate Bob Menendez, certaines sanctions pourraient tout de même prendre place initialement, «en raison de ce que la Russie a déjà commis», évoquant notamment les cyberattaques en Ukraine et «la campagne pour saper le gouvernement ukrainien à l’international». Mais, a-t-il poursuivi, «les sanctions dévastatrices, qui écraseraient la Russie, interviendraient quand (Vladimir Poutine) envahirait». Le président russe Vladimir Poutine devra «payer un prix dévastateur» s’il choisit le conflit plutôt que la diplomatie, a abondé Jim Risch.

La Russie a déployé ces derniers mois des dizaines de milliers de soldats aux frontières de l’Ukraine, faisant craindre une invasion. Si le gouvernement russe nie tout projet en ce sens, il insiste sur des garanties écrites pour la sécurité de la Russie, y compris la promesse que l’Ukraine n’entrera pas dans l’OTAN. Européens et les Américains ont promis des sanctions sans précédent en cas d’attaque contre l’Ukraine. Londres a ainsi indiqué dimanche vouloir cibler les intérêts russes «qui intéressent directement le Kremlin». Sont aussi évoqués le gazoduc stratégique Nord Stream 2 entre la Russie et l’Allemagne, ou encore l’accès des Russes aux transactions en dollars, la monnaie reine dans les échanges internationaux. 

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