Enchaînant avec une septième rencontre de suite sans victoire, le Chabab garde néanmoins toute ses chances de s’adjuger un troisième titre d’affilée historique.
Le CR Belouizdad vient encore une fois de confirmer qu’il est en pleine crise de résultats en traversant un passage à vide inquiétant. La confirmation est venue mardi dernier, où le Chabab a enchainé un septième match sans succès toutes compétitions confondues, en se contentant d’un nul à domicile (1-1), face à un RC Arbaâ qui joue sa survie parmi l’élite, à l’occasion de la première rencontre de mise à jour (24e Journée).
Les Belouizdadis ont même failli concéder une défaite, puisque c’est le RCA qui a ouvert le score à la 50e minute d’une tête rageuse du défenseur Saïdani, qui sera d’ailleurs expulsé juste après sa réalisation pour cumul de cartons.
Une expulsion qui a vraisemblablement été salutaire pour le CRB, qui réussira 20 minutes plus tard à niveler la marque par l’entremise du rentrant Bourdim, qui d’un tir des 25m suivi d’une bourde du portier Chouih, évite à son team de concéder une seconde défaite de suite at home, après celle face au HB Chelghoum Laïd.
Toujours leader au classement, avec quatre points d’avance sur son dauphin, la JS Saoura et encore trois matchs de retard à disputer, le CRB reste toujours en pole position pour s’adjuger le titre de champion d’Algérie, mais ce n’est pas gagné si rien n’est fait pour que l’équipe renoue, et rapidement, avec le chemin du succès.
S’exprimant à l’issue de ce revers, le coach brésilien du CRB, Marcos Paquetà, a tenté tant bien que mal de justifier cette défaite, en exposant une petite analyse du match. Il explique : «On voulait tellement gagner. Je pense qu’on n’a pas produit notre jeu habituel, notamment en première période. Au retour des vestiaires, on s’est laissé surprendre par ce but. On a bien réagi, mais ça n’a pas été suffisant pour remporter les trois points».
Le technicien tentera ensuite de dédramatiser ce revers, surtout avec le doute qui risque de s’installer, et la peur de vendanger un sacre tout tracé : «Au vu des conditions et de la physionomie du match, j’estime qu’un point c’est toujours mieux que rien.
On a bien dominé les débats et bien joué, mais il faut rester prudent quand vous jouez face à une équipe qui joue sa survie et qui évolue avec un dispositif ultra défensif avec onze joueurs derrière. Mais c’était difficile, surtout qu’on était contraint de remplacer certains joueurs en raison de la succession des matchs auquel on sera soumis dès maintenant pour jouer tous ceux en retard».
Et de poursuivre, rassurant : «Ce nul, même s’il nous fait mal au moral, n’entamera aucunement notre confiance. L’essentiel c’est d’avoir préservé notre avance au classement sur nos poursuivants immédiats, notamment la JSS qui est désormais à quatre points, d’autant plus qu’on a disputé moins de matchs comparativement à eux. Je pense qu’avec un succès on pourra creuser l’écart.
Mais on devra gérer match par match si on veut s’adjuger le titre de champion, et il faudra jouer avec hargne. On va continuer à travailler dur pour rebondir rapidement».
A signaler que le Chabab est loin d’avoir les coudées franches en cette fin de saison, puisqu’en sus de ce passage à vide, l’équipe aura fort à faire avec une programmation démentielle où elle aura à disputer un match tous les trois ou quatre jours d’ici la fin de l’exercice, avec les trois matchs de mise à jour qu’il lui restent à disputer en parallèle avec les cinq journées restantes de championnat.