Un dernier bilan communiqué hier révèle 95 cas déclarés positifs, ceci sans compter les personnes atteintes et qui suivent un traitement à domicile.
La wilaya de Constantine connaît une hausse continue des cas de Covid, ces derniers jours. Des dizaines de personnes sont déclarées positives, selon les chiffres officiels, sans compter ceux qui échappent aux statistiques et qui suivent un traitement à domicile ou recourent carrément à l’automédication.
Hier, le bilan de la Direction de la santé de la wilaya (DSP) a mentionné 95 cas, dont 91 déclarés par test antigénique et 4 cas révélés par test PCR, portant le nombre de cas atteints à 12 204 jusqu’à la journée du 22 janvier.
Il est déploré dans le même bilan un décès, ce qui porte le total dans la wilaya à 841 morts depuis le début de la pandémie.
«Cette situation était prévisible, et nous l’avions bien dit il y a des semaines au vu de l’avancement très faible de la campagne de vaccination, mais aussi en raison d’un relâchement grave dans le respect des gestes barrières qu’on ne cessera de déplorer, car parfois il se passe des choses qui demeurent injustifiées et qu’on ne peut plus tolérer», nous déclare un médecin exerçant à l’établissement hospitalier Hafid Boudjemaâ de la cité El Bir.
On n’oubliera pas de rappeler les dizaines de cas signalés parmi les écoliers dans 77 établissements des trois paliers, quelques jours avant la décision de fermeture prise le président de la République.
Des spécialistes continuent de pointer du doigt l’inconscience des citoyens qui se ruent sur les marchés et les centres commerciaux sans porter de bavettes et sans respecter la distanciation, sans oublier les bousculades dans les moyens de transport.
A bord du tramway, qui demeure le principal moyen de transport pour la population de la nouvelle ville Ali Mendjeli, le port du masque est rarement respecté, même pas par les agents de la Setram qui en assure l’exploitation.
Une consigne totalement négligée dans les administrations
Dans les administrations publiques où l’on ne respecte pas aussi l’interdiction de fumer, cette consigne est totalement négligée. S’agissant des attroupements, on peut en parler durant des heures.
Mais il suffit de faire un tour au centre-ville pour le constater, notamment devant le Théâtre de Constantine, juste à l’entrée de la fameuse Rahbet Ledjmal, mais aussi au niveau des rues commerçantes de Larbi Ben M’hidi, Didouche Didouche, et 19 Juin 1965.
Le comble est que même les autorités de la ville y ont apporté leur contribution en favorisant les risques de propagation du virus, notamment en attribuant des autorisations d’organisation de ce qui ressemble à des foires commerciales où l’on vend tout et n’importe quoi dans les espaces publics, comme cela a été le cas durant la dernière semaine de l’an passé au niveau des allées Benboulaïd, près du square Bachir Bennacer.
C’est dire que les indicateurs ne sont guère rassurants, surtout que le taux d’occupation des lits destinés aux cas Covid dans les hôpitaux tend vers la hausse.
Selon le bilan de la DSP pour la journée d’hier, sur 224 lits réservés pour les cas Covid dans les différentes structures hospitalières de la wilaya, 132 sont déjà occupés, soit un taux de près de 60%. Un taux qui ne dépassait pas 50% il y a à peine quelques jours.