Corée du nord : Pyongyang confirme le lancement d’un missile intercontinental

18/03/2023 mis à jour: 00:22
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La Corée du Nord a confirmé hier avoir lancé la veille un missile balistique intercontinental (ICBM), le deuxième cette année, un essai personnellement supervisé par le dirigeant Kim Jong-un, a rapporté l’AFP citant des médias du Nord. 

Le missile lancé jeudi en direction de la mer du Japon est un Hwasong-17, a annoncé l’agence officielle KCNA, ajoutant que ce tir était une riposte aux exercices militaires «frénétiques» américano-sud-coréens. Des photos publiées par le quotidien officiel Rodong Sinmun montrent Kim Jong-un utilisant des jumelles et observant le projectile noir et blanc s’élancer dans le ciel. Les images montrent également ce dernier aux côtés de sa fille en train d’examiner des photographies montrant la Terre depuis l’espace, prétendument prises par une caméra montée sur le missile. Le tir «confirme l’état de préparation à la guerre de l’unité ICBM», a affirmé KCNA, ajoutant que le lancement «n’avait pas d’impact négatif sur la sécurité des pays voisins». L’armée sud-coréenne a auparavant indiqué que le missile a suivi une trajectoire typiquement choisie pour éviter de survoler d’autres pays. Lors du lancement de jeudi, Kim Jong-un a déclaré que son pays «réagira aux armes nucléaires par des armes nucléaires», et appelé à «renforcer de manière irréversible la dissuasion nucléaire», selon KCNA. Il a également vanté la «capacité de réaction rapide du Nord (...) pour faire face à tout conflit armé et à toute guerre». 


La Corée du Nord s’est déclarée puissance nucléaire «irréversible» l’année dernière, et Kim Jong-un a récemment appelé à une augmentation «exponentielle» de la production d’armes, y compris d’armes nucléaires tactiques. 


Le tir de l’ICBM, précédé de plusieurs autres lancements de missiles depuis dimanche, est intervenu le jour d’une visite au Japon du président sud-coréen, Yoon Suk-yeol, et alors que Séoul et Washington organisent actuellement leurs plus grands exercices militaires conjoints en cinq ans. 

Baptisés «Freedom Shield», ces exercices ont débuté lundi et doivent durer dix jours. Ils se focalisent sur «l’évolution de l’environnement de sécurité» due à l’agressivité redoublée de la Corée du Nord, ont déclaré les alliés. La Corée du Nord considère ces manœuvres comme des répétitions en vue d’une invasion de son territoire ou un renversement de son pouvoir.

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