L’amélioration du climat des affaires, le développement des investissements directs et le transfert des technologies figureront à l’ordre du jour, aujourd’hui à Paris, d’une réunion du Conseil d’affaires algéro-français.
Le Conseil d’affaires algéro-français tiendra, aujourd’hui à Paris (France), sa réunion, en présence des présidents des deux organisations patronales des deux pays, en l’occurrence Kamel Moula (CREA) et Patrick Martin (Medef).
Ce rendez-vous, qui intervient près de deux ans après celui tenu à Alger en 2022, est une occasion pour les patrons des patrons algériens et français d’examiner et d’adopter la feuille de route du Conseil d’affaires pour l’année en cours.
Ils devront également engager de nouvelles discussions autour des opportunités d’affaires, mais surtout engager le renforcement des relations entre les secteurs privés algérien et français.
L’amélioration du climat des affaires, le développement des investissements directs et le transfert des technologies figureront aussi à l’ordre du jour.
Le renforcement des relations économiques entre les deux pays ainsi que la préparation de la 15e édition des rencontres Algérie, prévue du 5 au 7 mars prochain qui sera chapeautée par Business France, seront également au menu de cette rencontre.
Cependant, jusqu’à hier après-midi, ni le CREA, ni le Medef n’ont communiqué l’ordre du jour et les objectifs de cette réunion du Conseil. Une source du CREA a indiqué hier qu’elle n’était «pas en mesure de confirmer ou d’infirmer l’information».
Il est à signaler que cette instance créée en 2018 a tenu peu de rencontres. Ses réunions se tiennent en fonction de l’état des relations politiques entre Alger et Paris.
Et comme les rapports entre les deux pays sont marqués, depuis la fin de leur crise diplomatique de l’automne 2021, par des signes de réchauffement, les hommes d’affaires des deux pays se remettent donc à nouveau au travail.
Ils devraient même préparer ou plutôt participer à la préparation des dossiers économiques devant être traités à l’occasion de la future visite du chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, à Paris.
Une visite programmée, puis ajournée à plusieurs reprises pour des raisons non expliquées officiellement de part et d’autre. Elle était prévue, rappelons-le, pour le mois de juin 2023, avant d’être reportée sine die. Du côté algérien, on estime que cette visite ne doit pas être un simple voyage touristique.
C’est ce qu’a laissé entendre, en décembre dernier, le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, dans une interview à la chaîne qatarie, Al Jazeera. Selon lui, des «dossiers sensibles nécessitent des discussions approfondies avant la visite présidentielle».
Ces dossiers, explique-t-il, «incluent la mémoire, la mobilité, la coopération économique, les essais nucléaires français dans le Sahara algérien, ainsi que la restitution de l’épée et du burnous de l’Emir Abdelkader».
Ahmed Attaf a souligné, dans la foulée, la volonté des deux parties de poursuivre les négociations pour parvenir à des accords sur l’ensemble de ces dossiers.
La réunion du Conseil d’affaires constitue également un lieu de négociation sur les dossiers économiques, surtout que les entreprises françaises ont perdu du terrain en Algérie, ces dernières années.
En juillet 2022, rappelons-le, le CREA et le Medef avaient engagé des échanges sur la présence des entreprises françaises en Algérie, notamment dans des secteurs majeurs, tels que l’automobile, le transport et l’industrie pharmaceutique.