Le niveau de consommation des ménages est encouragé par «la livraison des différents programmes de logements, d’où la nécessité de la mise en œuvre de la réglementation technique du bâtiment, notamment en matière d’isolation thermique pour assurer le confort à la fois en été et en hiver sans provoquer des consommations excessives d’énergie».
La part de la consommation de gaz naturel en Algérie représente 40% de la consommation globale d’énergie, contre 30% pour l’électricité, 22% pour les produits pétroliers et 5% pour le GPL.
La consommation nationale de gaz est tirée à hauteur de 66%, soit plus de 12,7 millions de tep (tonne équivalent pétrole), par les ménages, le secteur tertiaire (bâtiments administratifs, hôpitaux, hôtels et écoles) et par le secteur agricole.
«Cette quantité de gaz est utilisée pour le chauffage, la cuisson et le chauffage de l’eau sanitaire (chaudière et chauffe-bains)», a déclaré hier Mourad Issiakhem, directeur de l’efficacité énergétique au niveau du Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique (Cerefe), en se référant à un bilan du ministère de l’Energie sur l’année 2022. Le secteur industriel représente pour sa part 33% de la consommation finale de gaz naturel, avec un volume estimé à «un peu plus de 6,4 millions de tep».
Le même responsable a indiqué que le niveau de consommation des ménages est encouragé par «la livraison des différents programmes de logements, d’où la nécessité de la mise en œuvre de la réglementation technique du bâtiment, notamment en matière d’isolation thermique, pour assurer le confort à la fois en été et en hiver sans provoquer de consommations excessives d’énergie».
Le volume global de la consommation de gaz naturel a atteint un niveau de 51,7 millions de tep en 2022. Cette quantité englobe la consommation directe, les besoins d’électricité et le GPL, ce qui représente 54% de la production primaire de gaz naturel, qui avait atteint en 2022 95,8 millions de tep.
La consommation de GNL, qui a affiché une hausse de 5% durant cette année par rapport à 2021, est partagée entre une consommation directe de 27,56 millions de tep (53,31%), une consommation dédiée à la production d’électricité dépassant 21,63 millions de tep (41,84%), et une consommation dédiée à la production de GPL extrait aux champs à hauteur de 2,51 millions de tep (4,85%).
M. Issiakhem appelle, selon l’APS qui a rapporté l’information, à une rationalisation de la consommation de GNL, qui est une ressource très prisée sur le marché mondial. «Cette ressource est appelée à être de plus en plus sollicitée afin d’accompagner la croissance économique du pays et répondre aux besoins du secteur industriel en expansion, et à l’augmentation du nombre de la population et du parc immobilier, en sus de l’arrivée sur le marché de plus en plus de véhicules convertis au GPL/c», affirme Mourad Issiakhem.
Ce dernier plaide pour l’adoption de comportements en faveur de la rationalisation de la consommation d’énergie, en évitant le gaspillage de cette ressource subventionnée par l’Etat. En matière d’efficacité énergétique, le même responsable préconise, entre autres solutions, l’introduction des énergies renouvelables dans le secteur du bâtiment, à travers notamment l’installation de chauffe-eau solaires et de systèmes de toitures solaires photovoltaïques pour la production de l’électricité.
Ceci en veillant au contrôle des équipements électroniques dans le volet consommation d’énergie, grâce notamment à un étiquetage approprié. Dans le domaine de l’industrie, le système de CO - ou tri-génération pourrait être envisagé pour la production de l’électricité et de la chaleur à partir d’une source primaire, comme le gaz ou le biogaz.
Pour rappel, 76,3% de la consommation finale d’énergie en Algérie est dédiée aux ménages et tertiaires (47,5%) et secteur des transports (28,8%). Le secteur de l’industrie consommait 23,7% de l’énergie disponible en 2022, indique le même responsable.