Le Conseil des ministres, réuni hier sous la présidence du chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, a décidé d’une série de mesures concernant plusieurs secteurs, dont l’éducation, le travail, les mines et la numérisation.
S’agissant du département de l’Éducation nationale, le président de la République a décidé de réduire de trois ans l’âge de départ à la retraite pour tous les enseignants du secteur de l’éducation nationale, les trois paliers confondus, lit-on dans le communiqué des services de la Présidence.
Cette revendication chère aux fonctionnaires de ce secteur et qui a été introduit dans la réforme du statut particulier tombe à point.
Approuvé le 22 décembre de l’année dernière par le Conseil des ministres, le statut particulier et le régime indemnitaire des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l'Education nationale, introduit une réduction de l’âge de départ à la retraite.
Une mesure qui vise à permettre aux travailleurs ayant une longue carrière de quitter leur poste plus tôt, tout en conservant un cadre de retraite avantageux. Le ministre de l’Education avait affirmé que le droit de bénéficier d’une réduction de l’âge de départ à la retraite est un droit qui est prévu par l’article 12 du statut particulier.
Parmi les décisions prises également lors de cette réunion, figure une mesure sociale en faveur des mères travailleuses. Il s’agit du prolongement du congé de maternité de trois mois et demi à cinq mois.
Cette disposition réaffirme, selon le chef de l’Etat, l’engagement des pouvoirs publics à améliorer les conditions de travail des femmes et à favoriser un meilleur équilibre entre vie professionnelle et familiale. Aussi à l’ordre du jour de ce Conseil des ministres, le nouveau projet de loi régissant les activités minières, dont l’importance capitale a été signalée par le chef de l’Etat. Dans ce cadre, il a rappelé que «l’activité minière est d’une importance particulière pour l’Etat et nécessite des moyens modernes de la développer et de la contrôler».
Ports : renforcement du système de rotation
Le projet de loi a pour objectif d’introduire des techniques et des solutions scientifiques pour cette activité et d’éviter toute contrainte bureaucratique, compte tenu du potentiel minier du pays.
A cet effet, M. Tebboune a instruit les responsables du secteur d’engager des études approfondies afin de trouver la meilleure façon d’investir davantage dans ce domaine, tout en garantissant l’avenir des générations futures. Il a en outre ordonné d’éviter l’utilisation ou l’exploitation de certaines terres rares, car «elles sont la propriété des prochaines générations».
En somme, la révision de cette loi vise à «simplifier les procédures, garantir la transparence en matière de recherche et d’exploration, et assurer un climat favorable aux investisseurs dans le strict respect des normes écologiques internationales».
Par ailleurs, et pour ce qui est de l’activité des ports, le chef de l’Etat a ordonné au ministre des Transports de changer, avant la fin de ce mois, le système de rotation de travail. Il préconise d’aller vers un fonctionnement de rotation de 24 heures sur 24 sans interruption, en particulier dans les ports ayant une activité économique, comme les ports de Djen Djen, Alger, Béjaïa, Annaba, Oran et Mostaganem, et ce, avec la participation de tous les opérateurs.
Cette décision vise à suivre le mouvement économique et à réduire les dépenses excessives des navires qui attendent d’accoster pendant de longues périodes.
A la fin le président de la République a demandé au gouvernement de mettre en œuvre les différents projets d’investissement qui ont été approuvés, de manière rationnelle et rentable, conformément aux engagements et aux directives donnés, tout en respectant les délais de leur achèvement.
Tebboune ordonne une enquête à l’ARPCE
Lors de la réunion du Conseil des ministres tenue hier, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné de dépêcher «dans l’immédiat» une commission d’enquête au niveau de l’Autorité de régulation de la poste et des communications électroniques (ARPCE). Il s’agit notamment, selon le communiqué de la présidence de la République de faire «la lumière sur la question de l’obstruction à l’octroi des licences d’exploitation des équipements de numérisation». Le chef de l’Etat a ordonné la priorisation du processus de numérisation en se concentrant sur les intérêts économiques, financiers et les biens immobiliers publics et privés en tant qu’objectifs stratégiques entrant dans le cadre de la souveraineté nationale. M. Tebboune a souligné que le processus de numérisation s’inscrit dans la tendance des réformes profondes qui nécessitent des statistiques précises et des données actualisées pour une prise de décision correcte, transparente et appropriée.