Trois jeunes architectes, dont un étudiant en quatrième année, ont été les heureux gagnants des prix décernés dans le cadre de la 13e édition du concours national des jeunes architectes «La Charrette d’or», organisé par le magazine spécialisé Vie de Villes, en marge du Salon Batimatec, qui se tient du 5 au 9 mai au Palais des expositions de la Safex.
Le concours traditionnellement sponsorisé par le Groupe industriel des ciments d’Algérie (GICA) a également bénéficié du soutien des entreprises Aymen Promotion, Sika Algérie et Algal +. Un sponsoring qui a permis au jury de décerner, en plus des médailles, des récompenses de 400 000 DA, de 200 000 DA et 100 000 DA selon le classement établi.
Les jeunes architectes étaient en lice pour décrocher le meilleur projet basé sur la thématique «Repenser les espaces communs» dans les cités d’habitat «en vue d’un réaménagement des espaces communs» des cités, avec comme objectif d’améliorer le cadre de vie, mais aussi de créer des «espaces de socialisation» au sein de la communauté, et de susciter un sentiment d’appartenance favorisant une gestion collective des espaces créés.
La réappropriation des terrasses d’immeubles, aujourd’hui inaccessibles, était également au centre des projets, afin de renouer avec des traditions algériennes séculaires, à travers en premier lieu des espaces dédiés, notamment, à la gent féminine.
Les auteurs des trois projets aménagement urbain ont imaginé des transformations d’un ensemble d’immeubles situé à Ali Mendjeli à Constantine. Un site urbain représentatif de nombreux espaces d’habitations collectives à travers le pays, actuellement des cités-dortoirs sans espace de détente ni vie communautaire.
Suite à la présentation des projets, le jury a accordé le premier prix à la jeune architecte Safia Mokrane, – qui, tout comme les autres candidats en lice, a imaginé le projet en quatorze jours seulement sous la supervision de Akli Amrouche, architecte urbaniste, directeur de la revue Vie de Villes.
La gagnante a conçu un projet visant à restructurer le quartier et faire revivre les espaces communautaires et les espaces de proximité. A travers une approche écologique et basée sur une optimisation énergétique, la jeune architecte originaire de Tizi Ouzou a proposé «des aménagements simple flexibles», avec l’objectif d’améliorer le vécu quotidien des habitants et de «favoriser la convivialité et l’activité sociale» et le respect de l’environnement.
«Pour identifier une nouvelle vie au sein du quartier, j’ai identifié les axes indispensables pour faire revivre la cité, dont des espaces de promenades de détente, de jeux pour enfants, d’accessibilités aux personnes à mobilité réduite, d’espaces verts et de jardinage, une gestion des déchets,.etc.», explique Safia Mokrane.
La réhabilitation des façades existantes a également été imaginée par la jeune architecte, en harmonie avec le nouvel aménagement créé au sein de la cité.
L’aménagement des terrasses inspirées des traditions ancestrales algériennes, telles que celles de La Casbah d’Alger, a été également imaginé avec «la création d’une communication entre les bâtiments par un parcours reliant les cages d’escaliers, et la créations de différents aménagements avec espaces verts des espaces conviviaux pour les femmes en premier lieu, permettant diverses activités selon les besoins», ajoute la jeune architecte.
Le jury a en outre décerné le deuxième prix au jeune architecte Youcef Fares Belhadid d’Alger, et le troisième prix au jeune étudiant en architecture Nadir Madjoudj, originaire de Boumerdès. Huit jeunes architectes avaient été préalablement sélectionnés, sur 438 candidats inscrits au concours, avant que les trois finalistes de cette 13e édition ne soient choisis par le jury.