Commerce d’habillement à la veille de l’Aïd : Les Algérois à la recherche de l’équation qualité/prix

30/04/2022 mis à jour: 04:02
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Les parents à la recherche de la bonne affaire dans les magasins de vêtements

Les magasins d’habillement ne désemplissent pas durant ces derniers jours du mois de Ramadhan, au grand bonheur des chérubins, réhabilités dans leur droit de choisir eux-mêmes leurs propres vêtements de l’Aïd, grâce à l’assouplissement des mesures sanitaires. 

Chose qui n’était guère possible durant les deux dernières années marquées par la déferlante de la pandémie. Il faut dire que depuis le début de la pandémie et jusqu’à la dernière vague de Covid, l’accès des moins de 16 ans était interdit dans une bonne partie des surfaces commerciales. 

La complexité de la situation a fait que les parents se retrouvaient souvent contraints de laisser leurs enfants à l’extérieur du magasin pour faire des achats. Accompagné de ses deux enfants, dont une fillette, Rabah, la quarantaine, dit avoir fait le tour de plusieurs boutiques de prêt-à-porter de la très commerçante rue Ben M’hidi pour dénicher «la bonne affaire». 

Pour ce salarié dans une entreprise publique, l’achat des vêtements pour sa progéniture, dont l’aîné a bouclé ses 11 ans, passe d’abord par la satisfaction des concernés eux-mêmes. «Les restrictions sanitaires de l’an dernier et la fermeture totale des magasins en 2020, pour cause de coronavirus, ont causé un préjudice moral aux parents et un mécontentement pour nos enfants», synthétise Rabah, soulagé de voir ses enfants choisir eux-mêmes leurs habits de l’Aïd. Un soulagement qui s’estompe, en revanche, lorsqu’il évoque le sujet fâcheux des prix.

 D’après lui, il faut en moyenne 10 000 DA pour pouvoir vêtir un seul enfant. D’autres parents interrogés pour le même sujet évoquent une fourchette allant de 5000 à plus de 10 000 DA. A quelques pas de la place Emir Abdelkader, dans une boutique de vêtements multimarques, des parents et enfants font le va-et-vient entre les étals et les cabines d’essayage avant de «sceller» la décision de l’achat et passer à la caisse. Kahina, jeune maman, explique : «La nouvelle génération est exigeante en termes du choix des vêtements, raison pour laquelle je préfère les acheter au moins 15 jours avant l’Aïd». 

D’autres parents en quête de la bonne qualité, optent pour les grands centres commerciaux qui regroupent plusieurs boutiques de marques étrangères réputées, et proposent des produits de qualité pour tous les âges et tous les goûts. Ces centres commerciaux ouverts jusqu’à une heure tardive de la nuit, constituent une opportunité pour les parents qui ne peuvent pas accomplir leurs achats durant la journée. «Sincèrement, je préfère acheter les vêtements après le f’tour, je suis fonctionnaire dans une entreprise publique et je ne peux pas le faire durant la journée», confie une jeune dame, rencontrée dans un centre commercial à Chéraga, tout en faisant constater «une flambée des prix cette année, plus marquée par rapport aux années précédentes». 

La décrue de la pandémie profite aux commerçants

Il faut dire que la capitale, malgré un contexte économique difficile, renoue avec les attributs commerciaux d’avant la période de la pandémie de Covid. Les commerçants de vêtements affichent d’ailleurs un certain satisfecit en accueillant un bon nombre de familles venues choisir à leurs progénitures les tenues de l’Aïd. «La Covid a eu un impact négatif sur mes revenus. Les ventes des deux dernières années étaient trop faibles en raison du confinement», explique Nassim, propriétaire d’un magasin à Bab Ezzouar. «Avouons que depuis le retour à la normale, les ventes se sont beaucoup améliorées», s’est-il réjoui. 

Pour son voisin, gérant d’un magasin de prêt-à-porter, la levée des restrictions sanitaires lui a permis de renforcer nettement ses ventes. «On a subi des moments difficiles en raison des conséquences de la Covid-19 sur les plans moral, physique et financier», témoigne-t-il.

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