Les concernés réclament une extension de la validité de l’attestation de la qualité de l’eau et l’ouverture des sources soi-disant fermées, mais dont certaines activent, selon eux, au noir contre rétributions.
Des dizaines de propriétaires et de conducteurs de camions-citernes desservant les cités de Biskra en eau potable ont manifesté leur colère suite aux mesures et procédures légales auxquelles ils doivent se soumettre au quotidien pour continuer à exercer leur métier.
Ils dénoncent la fermeture des puits et des sources de Bordj Ennous, Bouchagroune, Feliache, Droua et Aïn Karma, les obligeant à aller puiser de l’eau à Tolga, à 38 km de Biskra, où est situé le seul point d’eau agréé, la présence d’une seule unité de contrôle et d’analyse de la qualité des eaux vers laquelle affluent des centaines de camions-citernes chaque matin, ainsi que la lenteur administrative dans le traitement de leurs dossiers, a-t-on relevé.
«J’ai un camion-citerne de 3 000 litres que je n’écoule pas en une journée. L’analyse de la qualité de la quantité restante d’eau doit être refaite le lendemain, car je n’ai plus le droit de la vendre.
J’arrive à la seule unité délivrant les attestations de qualité et je me retrouve bloqué toute la matinée dans une file de plusieurs véhicules, alors que mes clients attendent leur eau.
Nous réclamons une extension de la validité de ce document et l’ouverture des sources soi-disant fermées, mais dont certaines activent au noir contre rétributions», a raconté l’un des présents.
Afin d’alimenter des milliers de clients en eau potable au moyen de camions-citernes faisant désormais parmi du décor urbain, un cadre juridique et un strict cahier des charges visant la protection des consommateurs et l’organisation de la corporation des distributeurs d’eau ont été institués.
Les colporteurs de cette matière vitale sillonnent les quartiers du matin au soir pour servir cette matière vitale aux familles et entreprises.
Le circuit de distribution et la disponibilité de l’eau potable vont connaitre à Biskra des perturbations à en croire les dires de ces professionnels renforcés par le nombre et résolus à poursuivre leur mouvement de protestation, a-t-on noté.