Clôture des travaux du Sommet africain de l’énergie : Engagement des Etats à élargir l’accès à l’électricité

30/01/2025 mis à jour: 18:54
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Photo : D. R.

Le Sommet des chefs d’Etat africains sur l’énergie, Mission 300, qui s’est tenu pendant deux jours à Dar Essalam en Tanzanie, s’est clôturé hier avec l’adoption d’une déclaration d’engagement visant à «mener des réformes et des actions concrètes pour élargir l’accès à une électricité fiable, abordable, durable stimulant la croissance économique, améliorant la qualité de vie et encourageant la création d’emplois sur tout le continent».

En sus de l’engagement contenu dans ladite déclaration adoptée par une trentaine de chefs d’Etat et de gouvernement africains,  les partenaires de Mission 300 ont promis à leur tour un soutien financier de plus de 50 milliards de dollars visant l’amélioration de l’accès à l’énergie en Afrique. «La déclaration de Dar Essalam représente une étape-clé pour combler le déficit énergétique en Afrique, où plus de 600 millions de personnes vivent actuellement sans électricité», souligne un communiqué de la Banque africaine de développement (BAD), en notant que les engagements pris dans cette déclaration sont un élément essentiel de l’initiative Mission 300.

Le Sommet a, pour rappel, été organisé à l’initiative de la BAD et du Groupe de la Banque mondiale, en collaboration avec l’Union africaine (UA). Cette initiative réunit des gouvernements, des banques de développement, des partenaires, des organismes philanthropiques et le secteur privé en vue de raccorder un nombre de 300 millions d’Africains à l’électricité d’ici 2030.

La déclaration de Dar Essalam sera soumise en février à l’adoption par le Sommet de l’Union africaine. «En s’attaquant au défi fondamental de l’accès à l’énergie, Mission 300 devient la pierre angulaire du programme d’emploi pour la population jeune croissante de l’Afrique et le fondement du développement futur.» Commentant l’aboutissement du Sommet de Dar Essalam, le président de la BAD, Akinwumi A.Adesina, a souligné «la nécessité d’une action décisive pour accélérer l’électrification à travers le continent».

«Accroître la part des énergies renouvelables»

Il a appelé à des «réformes pour accroître la part des énergies renouvelables, optimiser la performance des services publics, assurer la transparence dans l’octroi des licences et les accords d’achat d’électricité, et établir des régimes tarifaires prévisibles qui reflètent les coûts de production». Ceci en affirmant le soutien de la Banque aux Etats dans l’élaboration et la mise en œuvre de pactes nationaux pour l’énergie.

Le président du Groupe  de la Banque mondiale, Ajay Banga, a souligné, de son côté, que sans l’accès à l’électricité, les pays ne peuvent prospérer. «Notre mission, qui consiste à fournir de l’électricité à la moitié des 600 millions de personnes qui n’y ont pas accès en Afrique, est une première étape cruciale», dit-il. Et  de noter que «pour réussir, nous devons accepter une vérité simple : personne ne peut le faire seul.

Les gouvernements, les entreprises, les organismes philanthropiques et les banques de développement ont chacun un rôle à jouer, et ce n’est que grâce à la collaboration que nous pourrons atteindre notre objectif». Notons que douze pays africains, en l’occurrence, le Tchad, la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo, le Libéria, Madagascar, le Malawi, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Tanzanie et la Zambie, ont présenté des Pactes nationaux pour l’énergie fixant des objectifs d’élargissement de l’accès à l’électricité, d’accroître l’utilisation des énergies renouvelables et attirer des capitaux privés supplémentaires.

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