Durant cinq semaines, le journaliste- réalisateur, Touhami Tayeb, accompagné par son équipe technique, avait sillonné différents terrains des communes de Menaceur, Sidi-Sémiane, Cherchell, Hadjout et Tipasa, afin de recueillir les témoignages des authentiques «acteurs et actrices», qui avaient eu un lien direct avec l’une des héroïnes algériennes oubliées, qui avait sacrifié sa vie pour l’indépendance de sa patrie, en l’occurrence Yamina Oudaï.
Le tatouage des souffrances, tel est le titre du documentaire élaboré choisi par le réalisateur Touhami Tayeb, qui est allé jusqu’au petit détail, pour mettre en lumière les conditions de vie des combattants de l’ALN et du peuple patriote durant la colonisation française. C’est une production du ministère des Moudjahidine, qui rentre dans le cadre de la célébration du 60e anniversaire de l’indépendance.
La production exécutive a été confiée à la jeune équipe de First Spot. Le réalisateur Touhami a mis en avant à travers les propos des témoins, l’atmosphère et l’état de conscience de la jeunesse algérienne, qui avaient précédé le déclenchement de la guerre de Libération nationale, le 1er Novembre 1954. Touhami Tayeb avait réussi à trouver les femmes et les hommes, des nonagénaires, en dépit du poids de leurs ages et de leurs maladies, pour lui témoigner de la personnalité et du caractère de la martyre Yamina Oudaï, qui, faut-il le rappeler, avait abandonné ses trois enfants en bas âges, de surcroît a courageusement accusé le choc lorsque son époux Hadj Ahmed et son fils Lahbib sont tombés au champ d’honneur.
Les deux fils de la martyre, le général de l’ALN en retraite Mohamed Oudaï et son jeune frère Abdelhamid, son neveu Hadj Abdelkader (91 ans), et bien d’autres témoins avaient contribué à l’enrichissement du documentaire. Le journaliste-réalisateur, Tayeb Touhami, demeure en quête des vérités historiques.
Il possède déjà à son actif des documentaires, nous citons, Les martyrs de la guillotine ; Sidi Boumediène, chouab el ghaout ; Les secrets des manuscrits ; Khenssa El Attaf, c’est l’histoire d’une femme qui a sacrifié ses enfants pour la Révolution et décède après d’une manière tragique ; Séguia est une production d’animation, un film long métrage en 3 D, qui est en voie de réalisation.
En plus de l’autorisation de tournage délivrée par le ministère de la Culture, le ministère de la Défense nationale a autorisé le journaliste-réalisateur à utiliser le drone, pour permettre aux spectateurs, d’admirer la beauté des paysages urbains de Cherchell, mais surtout les reliefs inaccessibles des zones de combat exploités par les éléments de l’ALN dans leur lutte contre les soldats de l’armée coloniale française. Les difficiles conditions de vie n’avaient pas dissuadé les djounoud de l’ALN dans l’affrontement contre les soldats de l’armée coloniale.
Le wali et les institutions locales de l’Etat, informés de la présence de l’équipe de tournage dans la wilaya, avaient facilité la mission de l’équipe technique, afin que l’histoire de «l’héroïne oubliée, Yamina Oudaï», soit connue par la jeunesse algérienne. Le montage du documentaire élaboré est en cours.