Le rejet des déchets dans les aires forestières dégrade non seulement les sols et contribue à la prolifération de plantes invasives, nocives pour l’environnement, mais multiplie le risque d’incendies.
Chaque année, il est constaté une hausse sensible d’abandon des ordures ménagères et autres gravats dans nos forêts.
Selon certains experts dans la préservation de l’environnement «le rejet des déchets dans les aires forestières dégrade non seulement les sols et contribue à la prolifération de plantes invasives, nocives pour l’environnement», mais multiplie le risque d’incendies.
Une petite virée dans le parc national de Chréa donne et le haut-le-cœur et le haut-le-corps, tant le spectacle est affligeant, voire choquant dans un des versants surplombant la plaine de la Mitidja.
Sillonnant en ce mois de Ramadhan, quelques sentes sur les cimes de cette réserve protégée qui s’étend sur plus de 26 000 hectares, le quidam reste interloqué par l’image repoussante des tonnes d’immondices qui parsèment ravins, coteaux et autres aires de détente aménagées pour les familles et randonneurs.
Pourtant, la loi n°84-11 du 23 juin 1984 est on ne peut plus claire concernant le volet ayant trait à la préservation du patrimoine forestier, surtout le chapitre relatif aux agents de la police forestière, censés sévir contre ceux qui «altèrent ou dégradent le milieu forestier».
Que cela soit dans la cité Kerrache, Belle-Crête, – des zones d’habitation nichées au milieu d’un couvert forestier dense – les lieuxdits Les Quatre-bancs, Forêt des Fougères ou du côté de Ski-club, les détritus et débris de toutes sortes (planches, tessons, bouteilles plastiques, rejets ménagers, ferraille, chiffons…) plantent le décor !
Ces images révoltantes ne sont pas issues du néant sinon, le résultat né de l’incivisme des gens qui font fi de l’écogeste, conjugué à l’incurie de ceux supposés protéger ces espaces verts des agresseurs. Soulignons que le couvert forestier en Algérie s›étend sur une superficie de 4,1 millions d’hectares.