Chikhi Abderrazik, inventeur : «Je sollicite l’accompagnement du ministère des start-up»

27/02/2022 mis à jour: 02:23
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Photo : D. R.

Après avoir obtenu son brevet d’invention, le 9 février 2022, Chikhi Abderrazik compte déposer une demande de Label de start-up afin de solliciter l’accompagnement et le financement du ministère des Start-up. Son objectif : «fabriquer son appareil en Algérie et le commercialiser».

Ce jeune inventeur de 42 ans a mis en place un dispositif médical intitulé: «Poche intermédiaire multifonctions médicalisée de stockage de solutés de la chirurgie endoscopique, permettant une alimentation continue». 

Selon lui, «l’invention consiste en l’amélioration d’un ancien matériel médical américain utilisé dans les actes chirurgicaux». «En plus de pallier les inconvénients de l’ancien système, ce dispositif permet de réaliser un geste opératoire confortable, rapide et avec l’usage d’un minimum de solutés». Elle permet aussi, ajoute-t-il, «d’écourter la durée des interventions chirurgicales d’une façon significative».

Ce dispositif, précise notre interlocuteur, «assure la continuité d’alimentation en solutés, tout en permettant de protéger la pompe d’éventuels endommagement grâce à son raccordement définitif à la poche de stockage des solutés du début jusqu’à la fin des interventions, et évite l’infiltration de l’air dans le site opératoire qui cause des risques majeures pour les malades».

Pour les chirurgiens de la clinique Le Rameau d’Olivier, qui utilisent désormais ce dispositif, «il permet d’économiser du temps et les solutés grâce à son fonctionnement continu», témoigne l’un d’eux. 

«187 patients ont été opérés sous ce dispositif», a indiqué le breveté. Formé à l’école paramédicale de santé militaire de l’ANP, lors de son service militaire, Abderrazik Chikhi est employé actuellement à la clinique Le Rameau d’Olivier.

Un environnement propice pour ce jeune de Kendira (Béjaïa), qui lui permet de capitaliser une somme de connaissances dans le domaine du paramédical. Car, ce qu’il faut savoir, notre inventeur n’est pas diplômé de l’université. 

Il doit cette trouvaille à sa formation sur le terrain, son génie et à son abnégation qui l’ont conduit à s’atteler à «corriger» le fonctionnement de l’un des outils de son travail dont il a constaté «des inconvénients», et ce, avant de déposer, en décembre 2020, sa demande de brevet auprès de l’Institut national algérien de propriété industrielle (INAPI). 

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