Les vacances tirent à leur fin. Les projets d’organiser des séjours de farniente cèdent la place aux préparatifs harassants de la rentrée scolaire. Il faut dire que les décisions prises par le ministère de tutelle n’ont pas été toutes respectées par les opérateurs touristiques.
Si les structures d’accueil ont bel et bien été multipliées et la qualité de service nettement améliorée, il reste toutefois à mieux étudier la tarification proposée à la clientèle. Les témoignages de cette saison ne diffèrent pas de celles des précédentes. Les vacanciers s’accordent à dire que nos complexes touristiques, aussi bien étatiques que privés, sont loin d’être à la portée de toutes les bourses.
Il ne s’agit pas de brader les prix ou de subventionner les séjours touristiques en conformité avec l’esprit de toute politique sociale. Il importe tout simplement de se situer dans la fourchette des prix en vigueur dans le standard des complexes touristiques à travers le monde, plus particulièrement des pays voisins.
Il suffit de prendre en considération le seul flux de voitures qui quittent nos frontières dans l’intention de s’offrir quelques jours de vacances sous d’autres cieux pour se rendre compte de la grande différence qui existe dans la stratégie des prix. Les pouvoirs publics ont introduit le principe de la location chez le privé pour tenter un tant soit peu de diversifier l’offre en capacité d’accueil sans pour autant atteindre l’objectif d’agir sur la fameuse tarification.
L’idée en question n’est pas suivie de textes réglementaires capables d’encadrer et de promouvoir cette nouvelle formule. L’esprit de la rente et surtout du gain rapide a pris le dessus sur les valeurs de l’hospitalité et de l’universalité. Cette mentalité ne sied pas avec la volonté du chef de l’Etat qui ambitionne de faire du tourisme un secteur aussi rentable que le sont les hydrocarbures.
Les potentialités si diversifiées dont dispose le pays plaident pour une destination incontournable du tourisme international. Encore ce secteur se positionne en véritable locomotive capable de dynamiser et de développer plusieurs domaines d’activités purement économiques en plus des traditionnelles et attenantes sphères culturelles et artisanales.
La prise en charge conséquente de ce don de la nature peut contrecarrer, un tant soit peu, le vieux réflexe stratégique basé sur la seule rente pétrolière. En attendant cette grande réflexion qui implique des investissements conséquents, il y a lieu d’intervenir dans le tourisme balnéaire moins coûteux mais si populaire.
L’expérience de cette saison qui met en avant la concession des plages aux professionnels n’a pas atteint le résultat escompté. Des trouble-fête ont encore sévi au grand dam des estivants.
Souvent les familles sont importunées par des loueurs de chaises et de parasols. Les «parkingueurs» autoproclamés achèvent la patience des citoyens qui ne demandent qu’à profiter de la mer et du soleil qui demeurent encore des biens de la nature.