Le 1er mai 1945, des citoyens de Cherchell, des militants du PPA, manifestent en bravant les interdits et en défiant les autorités coloniales, afin de revendiquer l’Indépendance de l’Algérie et la libération du leader du PPA, Messali Hadj.
La manifestation était encadrée par les militants Ahcène Sâadoun (1923-2001) et Benmokadem Mohamed, néanmoins selon les témoignages recueillis par des acteurs à l’époque, en 2000, on peut citer Chérifi Mohamed, Hamdani Abdellah, Kébilène M’hamed, Larinouna Ahmed, Souilamas Nour-Eddine, Mzansour Ahmed, Hassam Mohamed et bien d’autres. Paix à leurs âmes. Les banderoles avaient été préparées secrètement dans le café de Kébilène, à proximité du site romain «Les thermes de l’Ouest».
Les manifestants, jeunes militants de la cause nationale, avaient emprunté un itinéraire qui traverse le marché communal avant d’atteindre le siège de la commune. Les organisateurs du soulèvement avaient eu une idée géniale pour augmenter le «volume du groupe», en invitant les marchands et les vendeurs qui se trouvaient au marché à les rejoindre, car il y a une distribution gratuite de denrées alimentaires à la mairie. L’astuce a fonctionné. Les autorités françaises ont été surprises par le grand nombre de citoyens.
Quelques jours plus tard, les autorités coloniales ont réagi, après avoir enregistré les noms des meneurs de cette manifestation. Elles ont condamné lourdement les militants, allant de la condamnation à mort de certains, la condamnation à perpétuité et à 20 ans pour d’autres, par le tribunal militaire d’Alger. En 2023, au moment où les hautes autorités du pays s’attellent à relever toutes les étapes inscrites dans le combat du peuple algérien dans chaque région de notre pays, contre le colonialisme, en informant la jeunesse algérienne, parmi les événements qui marquent l’attachement des citoyens à Cherchell pour l’Indépendance de la Patrie.
Le passé glorieux et les sacrifices de leurs aînés ne doivent pas être oubliés. Il s’agit des repères historiques qui illustrent le patriotisme et l’attachement d’autrefois à l’Algérie. Pourquoi cet oubli ?