Au centre-ville de Constantine, les heures de pointe sont devenues synonymes d’un véritable calvaire pour les automobilistes. Depuis la rentrée sociale, le problème ne cesse de s’aggraver, ce qui augmente encore les soucis des citoyens, notamment ceux qui devront prendre un moyen de transport pour rentre chez eux.
«Chaque jour en sortant du travail à 16h, je dois faire 45 minutes en voiture pour traverser moins d’un kilomètre entre le stade Benabdelmalek et le pont Sidi Rached. C’est devenu un cauchemar au quotidien pour nous», avise un habitant de la ville de Dicouche Mourad. Les conducteurs cherchent toujours les moyens de contourner le centre-ville, mais le résultat est souvent le même.
De longs moments d’attente dans des embouteillages indescriptibles. L’exemple le plus frappant est celui des bouchons qui se forment au niveau de la place Amirouche (La pyramide) qui sert de «réceptacle» à tous les flux des voitures venant du boulevard Rabah Bitat, de la rue John Kennedy, du boulevard Belouizdad et de celui de l’Indépendance. Cela crée chaque jour un bouchon monstre sur la rue Bachir Benlazreg, passant à proximité de la prison du Coudiat, ainsi que sur la rue Abane Ramdane où l’on circule à la vitesse de l’escargot.
Les automobilistes qui viennent de l’avenue Kaddour Boumeddous et de la cité Lavigerie à Belle Vue devront s’armer de patience pour s’y frayer un chemin. Un peu plus bas, c’est à la place des Martyrs que se trouve le point noir pour ceux qui veulent rejoindre la rue Zaabane puis le pont Sidi Rached et ceux qui se dirigent vers l’avenue Aouati Mostefa, passage obligé en direction de la RN79 menant vers la nouvelle ville Ali Mendjeli. «C’est vrai que les agents de l’ordre font de leur mieux pour réguler cette circulation infernale aux heures de pointe, mais il faut dire que leur nombre est toujours insuffisant», affirme un automobiliste.
Pour le commun des Constantinois, ce problème est devenu récurrent dans ce lieu faute surtout de feux tricolores qui existaient à une certaine époque avant de disparaitre carrément. Ce calvaire inquiète également les citoyens qui passent une éternité afin de trouver un taxi.
La galère des habitants de la cité Boussouf est un exemple à méditer, surtout que les chauffeurs de taxi desservant cette destination font une «véritable acrobatie» pour assurer le service, bien qu’ils se plaignent toujours de l’emplacement de leur nouvelle station au boulevard Messaoud Boudjeriou, alors qu’ils préfèrent celle de la rue Bouderbala ce qui les contraint à emprunter des contournements pour éviter les embouteillages.
«Il nous arrive parfois d’attendre 45 minutes dans la file pour pouvoir finalement prendre un taxi vers la cité Boussouf ; un jour, le chauffeur est passé par la cité des Martyrs pour rejoindre la RN27 afin de ne pas rester coincé dans les bouchons du centre-ville», a confié une mère de famille.
Cette situation perdure et inquiète chaque jour les habitants des banlieues et des autres communes, alors que les solutions tardent à venir. «Les autorités sont appelées à mettre en place un dispositif spécial pour réguler la circulation automobile au centre-ville qui souffre d’une réelle asphyxie, alors que nous sommes à quelques semaines seulement du mois de ramadan», lancent des Constantinois harassés par un quotidien devenu très dur.