Les pensionnaires de l’hospice pour personnes âgées de Hammam Debagh, l’unique dans la wilaya de Guelma, survivent officiellement avec 200 dinars par personne et par jour.
«La somme en question est allouée pour la préparation du petit déjeuner, le repas de midi, le gouter et le dîner», a révélé le directeur de l’action sociale de la wilaya (DAS) lors de son intervention à la session de l’APW tenue mercredi dernier. Un pavé jeté dans la mare à trois jours du début du mois de ramadan.
Et de préciser : «c’est grâce aux généreux donateurs de la wilaya que nous arrivons à alimenter nos pensionnaires. Je ne vais pas décliner leur identité pour préserver leur anonymat». En effet, la réaction du premier responsable de ce secteur sensible est venue suite aux nombreuses questions des élus qui n’ont pas manqué de pointer du doigt l’état dans lequel se trouve le centre de Hammam Debagh.
Mais contre toute attente, le directeur, en toute transparence, a dévoilé au grand jour ce qu’endurent les pensionnaires. «Oui ! Il s’agit de 51 personnes dont 28 hommes et 23 femmes, d’un certain âge, dont la majorité est malade et alitée», dira le même responsable. Mais encore, le DAS n’a pas manqué de mettre l’accent sur l’état de l’édifice dont la construction remonte à de nombreuses décennies. «Le réseau électrique est défaillant dans toute la bâtisse faute d’étanchéité.
L’édifice a besoin d’une réhabilitation en toute urgence ; il tombe en ruine. Cela fait plus de dix ans que le premier étage de l’édifice est fermé», conclut le DAS à l’adresse des élus et des membres de l’exécutif et à leur tête le wali de Guelma. Quoi qu’il en soit, c’est un véritable SOS lancé par le DAS pour inscrire une opération d’urgence.
D’autre part, la situation du foyer pour enfance assistée (FEA), situé dans la commune d’Héliopolis, un autre centre et pas des moindres de la wilaya, a été également soulevée par le DAS. «Le foyer d’Héliopolis est supposé accueillir des enfants (pupilles de la nation) dont l’âge varie entre 6 et 13 ans.
Sur les 24 pensionnaires, seulement deux filles ont moins de 18 ans dans ce centre. Doit-ont pour autant les mettre à la rue ?» s’est-il interrogé. Sans commentaire !