Centre équestre émir Abdelkader de Tiaret : Patrimoine à valoriser

12/07/2023 mis à jour: 06:19
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Un flop magistral a eu lieu mercredi en marge de la visite officielle du wali au niveau du centre équestre Emir Abdelkader communément appelé par les Tiarétis «petite jumenterie». 

Et pour cause, la visite inscrite dans le long programme des festivités nationales liées au  61e anniversaire du 5 Juillet, Fête de l’Indépendance et de la jeunesse et devant valoir la présentation d’une opération de réhabilitation de cette structure ancienne, a généré de la déception. Le wali, Ali Bouguerra, est reparti plutôt déçu. Tombant presque en ruine et ne disposant pas encore de statut type depuis qu’il a été affecté, sur décision d’un ex-wali voilà maintenant trois ans à la DJS, personnel, mouvement associatif et sportifs du centre restent dans l’expectative. 

Certains de ceux qui tablaient sur le réaménagement total du site en prennent un sacré coup alors que d’autres, plus réalistes, savaient que l’opération souhaitée coûterait une bonne bagatelle de milliards. Un autre couac après l’épisode de la création projetée il y a quelques années de faire du centre équestre une école nationale d’équitation. Laquelle institution échut à la ville des Roses, Blida.

 Qu’à cela ne tienne, sur la fiche technique élaborée par un bureau d’études et commandée par la DJS (Direction de la jeunesse et des sports), l’opération de réalisation d’un mur de clôture dotée de 15 millions de dinars et financé sur budget de l’OPOW a été diversement interprétée. L’approche était-elle conforme aux prescriptions budgétaires et du code des marchés publics ? On n’en sait rien face à l’omerta qui caractérise la communication. Maintes fois remisée, notre entrevue avec le DJS semble avoir pris un coup depuis cette visite du wali sur site la veille du 5 juillet. 

A l’issue de cette visite, le wali était dans tous ses états et a dû arracher la fiche technique du panneau pour la déchirer devant le personnel du centre resté médusé. On l’aura vite compris, le souci du détail du chef de l’exécutif n’a pas joué en faveur de cette présentation. Ce qui est sûr, c’est que la gestion bicéphale de cette structure (la DJS comme nouvelle tutelle et les trois associations qui y œuvrent) génère des frustrations et beaucoup de non-dits. 

 vrai dire, le centre équestre depuis la décision n° 807 du 24 mai 2021 prise par Mohamed Amine Deramchi, se basant lui sur le rapport final de la direction des domaines, de lettres de la DJS-Tiaret après étude foncière qui l’inclut dans la liste des biens relevant des domaines de l’Etat en état d’abandon n’a pas changé d’un iota tant dans ses biens, immeubles vétustes et en proie à la prédation, alors qu’on arguait de sa réhabilitation au profit non seulement des adeptes de l’équitation et des sports équestres mais aussi pour en faire une destination pour le divertissement des familles tiaréties. 

Le centre équestre créé en 1964 et en dépit de l’avènement du code de l’EPS en 1977 bien qu’il ait toujours fonctionné selon les aspirations de ses adhérents  n’a jamais suscité autant de convoitises ces dernières années, d’où apparemment cette décision de le placer sous tutelle de la jeunesse et des sports. 

La décision de Ali Bouguerra de le valoriser et de l’offrir aux sportifs et aux citoyens avides de sensations fortes bien qu’ayant été saluée à juste titre n’en laisse pas moins un goût d’inachevé de voir ce joyau qui constitue bon an mal an une belle vitrine touristique à l’entrée de la ville continue de végéter dans les marécages. Une simple visite des lieux nous renseigne sur le degré d’incurie qui règne dans ce lieu flanqué à dos d’une petite colline vers le bas de ce qui est appelée la nouvelle ville. 

En haut, deux grands  paddocks gérés par l’ONDEE s’y greffent et en bas, étables, box, carrés verts et foyer que ponctue la carrière qui a vu se dérouler de prestigieuses compétitions se complètent pour former en tout  un joli tableau, malheureusement écorné. Il est bon de rappeler dans l’histoire récente de ce centre, l’opposition brandie par la FEA (Fédération équestre algérienne) qui avait le 15 mars 2018 saisi par lettre n° 284 du 15 mars 2018 la direction des domaines de Tiaret qui allait le proposer à location suivant adjudication faisant arguer sa priorité mais laquelle opération d’adjudication a été annulée car le contentieux a été traité à différents niveaux en tenant compte du droit et des objectifs liés à la promotion de l’activité sportive que continue d’assurer le centre.    

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