Sonatrach, Daewoo, l’institution militaire et navale nationale, la France, la Mauritanie et d’autres pays sont intéressés par les produits de cette entreprise.
En marge d’une séance d’information organisée, jeudi dernier, au siège de l’entreprise à l’intention des autorités locales, des opérateurs économiques et des sous-traitants, le PDG de la câblerie de Biskra (Enicab), Adel Derder, a annoncé la signature d’importants contrats de fourniture de câbles électriques standards et spéciaux avec Sonatrach, Daewoo, l’institution militaire et navale nationale, la France, la Mauritanie et d’autres pays vivement intéressés par les produits de cette entreprise détenue par Condor et Elec Algérie à hauteur respectivement de 70 et 30% des actions. Employant 500 travailleurs et produisant des câbles de différents types, cette SPA affiche des performances et des taux d’intégration salués par tous, ce qui la place au rang de leader mondial dans la fabrication des câbles et de la chimie du plastique et du cuivre.
Ces résultats sont le fruit d’une stratégie de développement basée sur la diversification des produits proposés, la modernisation des outils et des équipements industriels, la recherche appliquée, la formation continue des ingénieurs, des techniciens et des ouvriers, l’adoption d’un système de management intégré, le recyclage des déchets et la pénétration de marchés à l’étranger, a-t-on appris.
«En application des orientations du président de la République d’atteindre 25% du chiffre d’affaires à l’exportation, l’Enicab a mis le paquet pour obtenir les certificats de conformité ISO 901, ISO 45 000 et ISO 14 000 dénotant de la qualité de sa production et lui ouvrant les marchés internationaux. Vers la France qui prépare les Jeux olympiques de 2024, les exportations de câbles ont commencé à raison de 15 tonnes par mois.
Nous voulons aller plus loin en contractant des conventions de partenariat avec un industriel français qui se chargera de la distribution en Europe de tous nos produits, dont la qualité est désormais reconnue de tous. Je tiens à saluer le Haut Commandement de l’ANP qui a choisi nos câbles pour l’industrie militaire et l’équipement des engins de transport et de défense», a assuré Adel Derder.
Des industriels cherchant la perfection
«Nous avons voulu partager notre satisfaction avec nos partenaires pour ces avancées remarquables pour notre entreprise qui est un exemple de collaboration efficiente entre les secteurs privé et étatique. Après des années de vaches maigres et de turbulences, la câblerie de Biskra gagne des marchés. Il y règne un climat social et professionnel sain nous ouvrant des perspectives de développement prometteuses», a-t-il confié.
Assurant que ses câbles électriques et coaxiaux sont les meilleurs et que son entreprise à la capacité de produire des câbles optiques pour les télécommunications et des câbles galvanisés pour le secteur de l’énergie solaire, notre interlocuteur et son équipe ne comptent pas en rester là.
«Nous ne sommes pas des rentiers, mais des industriels recherchant la perfection, la création des richesses et d’emplois et la rentabilité de l’entreprise fonctionnant sur des fonds propres. Nous œuvrons actuellement pour la fondation d’un laboratoire indépendant de tests et d’homologation nationale des produits des câbleries que notre entreprise pourrait abriter», a-t-il ajouté.
Comme tout n’est jamais parfait, l’Enicab pâtit néanmoins des effets de la Covid-19 et des événements mondiaux pouvant mettre à mal ses approvisionnements en matières premières, des créances se chiffrant à 2 milliards DA non honorés par des sociétés et des entreprises publiques, de la contrefaçon des câbles qui serait un phénomène dangereux en expansion et l’absence de plans de charge émanant des potentiels clients nationaux tels que Sonelgaz et des intervenants dans le domaine de l’énergie solaire, a souligné son PDG.
Malgré tout, elle poursuit son objectif de produire des câbles d’excellente qualité et d’investir durablement le marché international de ce produit où la demande mondiale va crescendo et où la concurrence fait rage, note-t-on.