Boycott administratif des examens : Les parents d’élèves accusent, les enseignants se défendent

01/02/2022 mis à jour: 23:14
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Les parents d’élèves ont saisi le ministère de l’Education nationale sur les retombées du boycott administratif lancé par le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste).

Dans un communiqué adressé à la presse nationale, l’Organisation nationale des parents d’élèves a appelé le ministère de tutelle à prendre les dispositions nécessaires pour pouvoir obtenir les bulletins d’élèves. «Nous ne sommes pas contre les syndicats ni contre leurs actions de protestation, toutefois, nous refusons que nos enfants soient pris en otages.

Ce boycott a privé les parents d’élèves de connaître les véritables notes de leurs enfants dans les différents devoirs, tests d’évaluation continue et compositions», indique l’organisation, qui estime qu’il est impossible que les élèves reprennent les cours et entament les examens du 2e trimestre sans connaître leur véritable niveau et leurs lacunes. 

«Il faut que la tutelle intervienne dans ce sens et que tout soit prêt pour la reprise et les examens des deux prochains trimestres», souligne le président de cette organisation, Ali Benzina.

En réponse, le Cnapeste considère que le communiqué des parents d’élèves est «mensonger», étant donné que les élèves ne sont pas pris en otages, comme le présume l’organisation. 

«Notre boycott est purement administratif. Les parents d’élèves prétendent ainsi que leurs enfants ne connaissent pas les notes des différentes évaluations du 1er trimestre.

Ce qui est totalement faux !» lance Messaoud Boudiba, porte-parole du Cnapest. Il souligne que les enseignants ont corrigé les examens avec les élèves, leur ont donné leurs notes et discuté avec les parents quant au niveau de leurs enfants et les lacunes à corriger dans les prochains trimestres. 

«La seule chose qui n’a pas été faite est la saisie de ces notes sur la plateforme numérique et de ce fait l’indisponibilité des bulletins de fin de trimestre. Donc, le boycott est entre les enseignants et l’administration, sans plus. Nous refusons que de fausses informations soient formulées autour de notre action qui vise à améliorer les conditions socioprofessionnelles dont l’impact est direct sur le bon déroulement des cours», ajoute M. Boudiba.

Pour rappel, le Cnapest a dénoncé le «flou» qui entoure la décision de révision à la hausse du point indiciaire et revendique la protection du pouvoir d’achat par une revalorisation salariale et l’application urgente du décret présidentiel 14-266 du 28 septembre 2014, avec effet rétroactif.

Dans sa plateforme de revendications, il réclame l’ouverture de postes budgétaires pour la promotion des enseignants en enseignant principal et enseignant formateur, le recrutement de nouveaux enseignants pour combler le déficit en personnel pédagogique, la revalorisation de la prime d’indemnisation du Sud et des Hauts-Plateaux et le règlement définitif du problème de logement, des œuvres sociales et de la médecine du travail. 

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