Comme à chaque mois de Ramadhan, la demande sur le lait subventionné a connu une légère hausse ces derniers jours dans plusieurs localités de la wilaya de Boumerdès.
Si l’approvisionnement se fait régulièrement dans certaines communes, ce n’est pas le cas dans d’autres. A Chabet El Ameur, Dellys et Thénia, la distribution connaît une forte perturbation, ce qui a fait augmenter la tension sur ce produit de large consommation, a-t-on constaté dans plusieurs agglomérations.
«Ce problème est dû à l’arrêt momentané de certains distributeurs, mais les concernés ont été rappelés à l’ordre et la situation va bientôt s’améliorer», dira Aoudia Zineddine, président du bureau local de l’UGCAA. A la direction du commerce, c’est le branle-bas de combat depuis le début du Ramadhan.
Chef de service des pratiques commerciales, Karim Smati reconnaît une légère hausse de la demande, évoquant le changement des habitudes alimentaires et la fièvre acheteuse qui s’est emparée de beaucoup de consommateurs. Habituellement, la wilaya reçoit, selon lui, 280 000 litres/j dont 243 000 de la laiterie de Boudouaou et 36 000 autres de la laiterie Sidi Mansour sise à Khemis El Khechna.
«Mais cette quantité ne suffit pas, c’est pourquoi on a décidé d’injecter entre 12 et 15 000 litres de plus sur le marché. Avec cette quantité, nous sommes certains que la situation va se stabiliser », a-t-il indiqué. Autre mesure, M. Smati affirme que les distributeurs sont autorisés à charger ce qu’ils veulent au niveau des unités de production.
«Nous avons 63 distributeurs qui alimentent 1038 détaillants en lait en sachets, mais il arrive que certains ne travaillent pas à cause de pannes ou autres contraintes. La semaine passée, nos inspecteurs ont fait état de 52 fournisseurs qui ont assuré le service», a-t-il expliqué.
Réquisitionnés H24 et 7j/7, les inspecteurs de la DCP multiplient les contrôles et leur présence sur le terrain afin de lutter contre les spéculateurs et garantir l’approvisionnement du marché en tous produits. Pour le lait, les cafés et les crémeries sont les commerces les plus ciblés. Mais pas uniquement.
Les livreurs aussi sont constamment surveillés afin d’éviter le détournement de la marchandise et sa vente aux crémeries ou autres.
Un numéro vert (10/20) est mis à la disposition du large public pour signaler n’importe quel manquement aux règles commerciales, a-t-on indiqué. La lutte contre les pratiques frauduleuses étant l’affaire de tous, des réunions de coordination sont organisées régulièrement entre les responsables de la DCP, les producteurs ainsi que les représentants des commerçants.