Chaque année, les retenues collinaires, et les mares d’eau, réalisées pour la plupart dans l’anarchie la plus totale, emportent des vies humaines.
Dans la wilaya de Bouira, les points marécageux ouverts notamment sur le lit des oueds par des agriculteurs pour les besoins d’irrigation de leurs terres agricoles constituent un véritable danger pour les riverains. Les appels incessants des citoyens exhortant les autorités à mettre un terme à cette situation périlleuse n’a pas encore trouvé d’écho favorable. Le phénomène est récurent depuis plusieurs années. La semaine passée, trois filles âgées de 12 et 14 ans ont trouvé la mort après avoir glissé accidentellement dans une mare d’eau de deux mètres de profondeur dans un petit village relevant de la commune d’El Hachimia au sud du chef-lieu de wilaya. Le nombre de retenues collinaires et autres points réalisés anarchiquement est important.
Le lieutenant Abdat Youcef de la Protection civile de la wilaya de Bouira a déploré que chaque année, des pertes en vies humaines sont enregistrées dans ces retenues. L’année passée, trois personnes, pour la plupart des enfants, ont trouvé la mort dans ces endroits non sécurisés. Les autorités locales, qui ont mis en place une commission mixte composée de la direction de l’hydraulique, des forêts et des services agricoles, sont interpellées afin de trouver une solution définitive au problème posé. La réalisation de retenues collinaires sans l’aval des services concernés est pourtant strictement interdite par la loi.