Située à la porte du désert, Bou Saâda émerge comme un joyau, offrant aux voyageurs une plongée immersive dans l’histoire, la culture et la beauté naturelle de l’Algérie. C’est la destination tendance de la saison saharienne 2023/2024, mais aussi le décor favori des fêtes de fin d’année.
Un indicateur qui ne trompe pas : c’est complet jusqu’au 12 janvier 2024 au niveau des hôtels et des maisons d’hôtes. Sa proximité avec Alger (241 km) en fait une destination accessible, y compris pour les courts séjours. Les agences de voyages et de tourisme ont vite flairé l’affaire et saisi cette opportunité pour proposer des offres d’une journée pour la découverte mais aussi pour les week-ends.
Le départ se fait généralement par bus confortable vers Bou Saâda à partir de la place du 1er Mai, en face de L’UGTA. Les offres comprennent un circuit en 4×4, un circuit quad, initiation à l’équitation, un tour en chameau et des soirées musicales. C’est ce que nous confirme le guide Youcef Kermiche, natif de cette ville, et qui fait tout pour promouvoir cette destination.
Les prix des séjours du week-end varient entre 8000 DA et 26 000 DA selon que le touriste choisit d’aller dans un hôtel ou une maison d’hôtes. Pour les enfants de moins de 2 ans, c’est généralement gratuit et un tarif moins cher est proposé pour les enfants de 2 à 12 ans. Cependant, cela reste tributaire de la capacité de négociation des visiteurs.
Au programme : des visites guidées de plusieurs sites touristiques et culturels tels que Moulin Ferrero, le musée Etienne Dinet, le marché d’artisanat ou le mausolée zaouia El Hamel.
L’hôtel El Caïd a été le lieu de tournage du célèbre film Les Vacances de l’inspecteur Tahar. Un écriteau est gravé dans une des chambres et porte le nom de l’acteur Hadj Abderrahmane. Selon la direction, du beau monde déferlera sur la petite ville pour passer le seuil de la nouvelle année avec une clientèle principalement familiale.
Le visiteur pourra aussi découvrir la suite du défunt président Houari Boumediène à l’hôtel Kerdada qui bénéficie d’un jardin propice à la relaxation autour de la piscine.
Pour les agences de voyages, Bou Saâda est une destination en plein essor. Le produit est très prisé et peut répondre à tous les goûts. Du tourisme d’aventure au dépaysement total, en passant par le tourisme religieux. Chacun y trouvera son choix. Il est cependant à dominance familiale ou de groupe. Pour les férus d’art, certaines agences proposent des séjours thématiques sur la route des orientalistes dont le peintre Edouard Verschaffelt et bien sûr Nasreddine Dinet, devenu icône de la ville.
Trésors cachés
«Si le paradis était au ciel, il serait au-dessus de Bou Saâda, et s’il était sur terre, ce serait à Bou Saâda», est l’une des citations du célèbre peintre Etienne Dinet. Les visiteurs peuvent explorer des témoignages vivants du patrimoine algérien, plongeant dans des siècles d’histoire et de traditions ancrées dans ses paysages, ses monuments et sa culture vibrante.
Bou Saâda porte l’héritage des civilisations anciennes qui ont laissé leur empreinte sur la région à travers des sites archéologiques témoignant de la richesse de son passé. Les paysages variés de cette région captivent dès le premier abord par leur diversité : des montagnes majestueuses aux vallées verdoyantes, en passant par des oasis luxuriantes.
La région offre une escapade naturelle enivrante pour les amoureux de la nature et les aventuriers en quête de découvertes. Le coucher du soleil est tout simplement fabuleux. Il captive l’âme et émerveille les sens. Bou Saâda attire aussi par son art culinaire. Le plat traditionnel est le «zviti», une salade chaude composée de galettes appelées «lakhses», de piments verts et/ou rouges, d’ail, de tomates parfumées à la coriandre fraîche et à l’huile d’olive. La chekhchoukha est également un plat traditionnel qui peut être dégusté avec ou sans viande, offrant ainsi une option adaptée aux préférences alimentaires de chacun.
Bou Saâda possède une variété de maisons d’hôtes offrant aux visiteurs une expérience d’hébergement authentique et chaleureuse. «Les maisons d’hôtes offrent une alternative charmante et personnalisée aux hébergements traditionnels, offrant aux voyageurs une immersion plus profonde dans la culture locale, une ambiance conviviale et une expérience plus intime et authentique», met en exergue un voyagiste.
Et c’est justement ce que recherchent les Algériens surtout habitant les grandes villes étouffantes. Ils veulent s’accorder des moments de pause et de promenade, changer d’environnement et se ressourcer. Elles sont souvent aménagées dans des bâtiments traditionnels ou rénovées pour conserver l’architecture locale, offrant ainsi aux voyageurs une immersion dans l’ambiance et le charme de cette région.
C’est ce que nous confirme Ahmed Belamri, propriétaire et gérant de «La Maison du Bonheur» qui a déjà ficelé son programme pour le réveillon du Nouvel An. Les réservations sont closes depuis un bon moment. Sa kheima est déjà prête à accueillir les vacanciers dans un décor magique. Une immersion totale dans la culture locale et qui offre une expérience authentique en permettant aux visiteurs de se rapprocher des traditions, des coutumes et du mode de vie des habitants.