Alimentée par des rumeurs et des on dit, selon lesquels cette viande rouge serait excellente pour la santé et notamment pour les personnes atteintes d’anémie sévère et d’autres pathologies, la consommation de la viande de cheval fait l’objet d’un engouement des consommateurs à Biskra où de plus en plus de boucheries la proposent parfois sur commande de 1 200 à 1 800 DA le kilo, selon le morceau, a-t-on relevé.
Traditionnellement consommée depuis des temps immémoriaux uniquement pour soigner un malade, sauver un individu affamé ou nourrir un passager sans logis dans le besoin, cette matière carnée avait disparu des étals et elle revient en force, semble-t-il.
La viande chevaline serait ramenée de Constantine ou de Guelma étant donné que ni Biskra ni Ouled Djellel ne disposent d’un abattoir ayant les autorisations nécessaires pour procéder à l’abattage et l’équarrissage des équins.
Mais cette viande a-t-elle vraiment des vertus curatives ? Ne bénéficient-elle pas d’un emballement populaire éphémère, comme celui qu’a connu la bosse de dromadaire et le lait de chamelle ? se demande-t-on.
«Nous conseillons aux anémiques de se nourrir de foie de mouton ou de poulets de ferme en complément d’un traitement à base de vitamines et de substances favorisant l’appétit. Mais jamais de la viande de cheval laquelle doit être consommée sans excès. Il faut savoir que ce sont les vieilles carnes et les pouliches en fin de vie qui sont abattues pour alimenter ce marché de la viande chevaline», a commenté un médecin de Biskra.