Ouverte au public voilà déjà plus de 7 ans, la bibliothèque communale Khelifi Derraji de Skikda poursuit son parcours. Elle est même arrivée déjà à remplir une partie de ses missions en s’incrustant réellement dans son environnement immédiat.
Implantée à la cité Sicel, dans la banlieue sud-ouest de la ville de Skikda, cette infrastructure culturelle aura du moins gagné le pari de la proximité en drainant, presque chaque jour, des dizaines d’enfants et de jeunes de la cité qui y ont trouvé un espace accessible, très loin des usuelles contraintes administratives qui minent généralement les établissements culturels chez nous.
Cherchant à fructifier, culturellement parlant, cette enceinte, Mourad Chaouch, le directeur de la bibliothèque a eu à puiser dans son expérience pour proposer aux enfants et aux jeunes de la cité plusieurs activités. « Il est vrai que nous disposons de vastes espaces qu’il nous fallait utiliser à bon escient. Cette bibliothèque représente l’unique enceinte culturelle dans cette partie de la ville et il nous fallait la mettre à la disposition des enfants et des jeunes de la cité », explique M. Chaouche.
Partant de ce principe, la direction de la bibliothèque, en collaboration avec la tutelle, l’APC en l’occurrence, a ouvert deux clubs de dessin qui n’ont d’ailleurs pas tardé à intéresser les enfants et leurs parents. «Le premier club est réservé aux enfants âgés de 8 à 13 ans qui viennent s’adonner à leur passion sous la houlette de Nabil Sifi, un artiste peintre reconnu. Le second club, réservé aux jeunes âgés de plus de 14 ans est dirigé par Fouad Sayoud, l’une des valeurs sûres de l’art pictural à Skikda», ajoute le directeur de la bibliothèque.
Au sujet de la tenue de ces deux ateliers, M. Chaouche tiendra à préciser qu’il ne s’agissait pas de classes où l’on apprend à dessiner ou à peindre. «Ce ne sont pas là des classes conventionnelles de dessin ni un lieu de formation. Ici, les enfants et les jeunes viennent librement s’adonner à leur passion et nos deux artistes encadreurs ne font que les accompagner, les orienter et leur montrer le cas échéant les rudiments du dessin.
Nous avons opté pour une approche très souple en évitant toutes contraintes possibles. Pour les horaires par exemple, nos adhérents viennent ici librement, seuls ou en groupes, lorsqu’ils ont l’opportunité de le faire et ils trouveront toujours les deux encadreurs sur place. Cette souplesse a d’ailleurs été pour beaucoup dans l’attrait que suscitent nos deux clubs auprès des enfants et des jeunes», précise M. Chaouche.
Pour avoir une idée de ce qui s’y fait, il suffit de s’y rendre et de demander à voir les salles réservées aux deux clubs. Là vous allez être surpris par les petites œuvres des adhérents qui égayent les murs et dénotent de l’existence d’un authentique travail culturel. Comme quoi l’acte culturel n’a besoin que d’idées et jamais de paperasserie administratives.