Le président-directeur général du groupe Sonatrach s’est rendu mercredi, lors de sa visite à Béjaïa, à Tighremt, à 40 km à l’ouest de Béjaïa, pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux au niveau du chantier de la SDEM.
Rachid Hachichi a pu observer, lors de la présentation du projet, un léger retard induit par les dernières intempéries ayant touché la région de Béjaïa, en sus de la nature géologique difficile du site. Néanmoins, le délai de livraison, qui doit intervenir en décembre 2024, soit en fin d’année, ne sera pas affecté malgré ce contretemps.
Le responsable s’est dit à ce propos confiant quant à la capacité des filiales de Sonatrach, en l’occurrence la SPA EAC (Algerian Energy Company) et la Société algérienne de réalisation de projets industriels (Sarpi), engagées dans ce projet «à relever le défit de dompter la nature du site et de réparer les dégâts causés au chantier suite aux récents éboulements».
Un imprévu qui contraint les entreprises à engager de nouveaux travaux de consolidation non sans incidence financière. Apportant son soutien aux 980 ouvriers et ingénieurs à pied d’œuvre sur ce projet, Rachid Hachichi a déclaré : «Nous sommes ici pour nous assurer que les choses sont bien prises en charge», estimant ainsi que «c’est le cas».
Et d’ajouter que «le groupe Sonatrach est à la disposition des intervenants pour prêter assistance en cas de difficulté». Car, insiste-t-il, «nous voulons réaliser correctement le projet avec la qualité requise afin de garantir une exploitation sans accrocs de cette usine qui va alimenter 3 millions de citoyens à l’avenir».
A ce propos, le patron de la Sonatrach a félicité ses équipes pour avoir intégré et prévu un plan de formation concret pour la préparation de la phase exploitation en formant 172 employés permanents dans l’exploitation et d’entretien.
Selon les explications d’un responsable de l’entreprise, le projet enregistre un taux global de 44% d’avancement au lieu de 52% en théorie. Parmi les 14 éléments qui vont constituer la station, une partie des équipements est déjà réceptionnée alors qu’une autre est en cours de fabrication dans les usines de fournisseurs de diverses nationalités.
A l’instar des quatre autres SDEM en projet, notamment, celles des wilayas d’Oran, Alger, Taref et Boumerdès, la station de dessalement de l’eau de mer de Béjaïa est dotée d’une capacité de 300 000 m3 par jour, couvrant largement les besoins de la wilaya en eau potable, et qui est estimé à 250 000 m3/jour. En plus de Béjaïa, l’usine alimentera un total de 3 millions d’habitants à travers les wilayas limitrophes de Bordj Bou Arréridj, Bouira et Sétif.
Pour rappel, ce projet s’inscrit dans le cadre du plan d’urgence décidé par le gouvernement pour faire face à la raréfaction de l’eau et le phénomène du stress hydrique, qui marque de plus en plus les pays du pourtour méditerranéen. Enfin, le PDG de Sonatrach a poursuivi sa visite en se rendant au siège de à la direction de l’activité transport par canalisation (TRC), puis à la société Naftal et dans la zone pétrolière du port de Béjaïa pour inspecter les installations de son groupe.