Depuis plus d’un mois, la quasi-totalité des quartiers de la commune de Béchar, une trentaine, sont plongés dans la tourmente à cause d’une grave pénurie d’eau potable et la population locale souffre terriblement en cette période de grandes chaleurs exceptionnelles jamais enregistrées en été oscillant entre 45 et 48°C.
La majorité des cités populaires reçoivent l’eau potable dans les robinets une fois tous les dix jours
et la plupart des citoyens ne disposeraient pas de grands réservoirs pour emmagasiner l’eau. Tandis qu’ils épuisent leurs réserves au bout de deux jours à cause de la forte consommation en cette période de canicule, nous confient certains d’entre eux. Cette pénible situation
de privation du précieux liquide serait imputable, selon des sources non confirmées, à des pannes techniques qui surviennent au niveau de la station de pompage ; mais selon d’autres sources, le problème
de l’acheminement de l’eau en provenance de la région de Boussir (180 km au nord de Béchar) serait lié au manque de capacité de stockage
de l’eau à son arrivée pour pouvoir ensuite la distribuer à la population locale. Des châteaux d’eau sont en cours de réalisation, nous dit-on, mais la construction de ces derniers sont à l’arrêt en raison des fortes chaleurs qui s’abattent sur la région du Sud-Ouest.
Les services concernés de l’hydraulique sont actuellement gérés par des intérimaires et ne sont pas habilités à communiquer à la presse sur cette pénible situation et les obstacles qui empêchent l’approvisionnement régulier de la wilaya.
Pour l’heure, des camions-citernes privés sillonnent les quartiers de la ville pour les alimenter en eau potable moyennant un payement de 1 500 DA la citerne dont la capacité varie. Mais on s’interroge ici : quand ce calvaire de la pénurie d’eau va-t-il se terminer ?