Le choix de terrain devant accueillir les projets de deux stations de dessalement a été effectué mardi à Tigzirt et Azeffoun par les autorités de la wilaya de Tizi Ouzou et des représentants gouvernementaux.
Outre le wali de Tizi Ouzou et les autorités des deux communes côtières, la délégation était également composée du représentant du ministre des Ressources en eau et le directeur général de l’Agence nationale de dessalement de l’eau (ANDE). Les deux structures hydrauliques seront implantées à Tamda Ouguemoun, dans la commune d’Ifflisen, daïra de Tigzirt, et dans la commune d’Aït Chaffaâ, dans la daïra d’Azeffoun, a-t-on appris dans le communiqué mis en ligne mardi par la wilaya de Tizi Ouzou.
La première station sera dotée d’une capacité de production de 60 000 m3/jour, tandis que la seconde, sise plus à l’est, à Azeffoun, aura une capacité plus importante : 300 000 m3, apprend-on également.
A noter que cette opération engagée par les responsables en charge du secteur intervient moins d’une semaine après la déclaration du président de la République, le 5 juillet, lors de la pose de la première pierre d’un projet similaire à Cap Djinet, annonçant que «la wilaya de Tizi Ouzou aura sa part dans le programme de réalisation des stations de dessalement».
L’alimentation en eau potable repose, pour rappel, dans la wilaya de Tizi Ouzou, sur les transferts des eaux du barrage de Taksebt, qui dessert également une partie de Boumerdès et d’Alger. Cette infrastructure hydraulique, d’une capacité d’emmagasinement de 180 millions de mètres cubes est actuellement à 33% de remplissage. Les communes du sud de la wilaya sont reliées au barrage de Koudiat Acerdoune, dans la wilaya de Bouira, qui affiche un faible taux de remplissage.
Le barrage en cours de réalisation à Souk N’tlata, dans la commune de Tadmaït, d’une capacité de 90 millions de mètres cubes, devra être livré dans un an, selon les dernières indications fournies récemment sur ce chantier lancé en 2014 et qui a connu de grands retards en raison des oppositions et des difficultés financières. Les deux projets de stations de dessalement retenus par les pouvoirs publics permettront, à leur mise en service, d’alimenter les communes du nord de la wilaya de Tizi Ouzou où sévit la pénurie d’eau depuis de nombreuses années.