Les nouvelles contaminations à la Covid-19 sont telles, que le gouvernement a dû se résoudre à «reporter toutes les visites de travail et d’inspection que les membres de l’Exécutif comptaient effectuer dans les wilayas du pays».
La situation épidémique du pays incite vraiment à la prudence et à la vigilance. Le ton vient d’être donné par le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane ce jeudi quand il a, selon l’APS, invité les membres de l’Exécutif à «reporter toutes les visites de travail et d’inspection qu’ils comptaient effectuer dans les wilayas du pays, et ce, compte tenu de la situation épidémique que connaît le pays et l’augmentation sensible des contaminations à la Covid-19 avec l’apparition de nouveaux variants du virus».
Aussi a-t-il demandé «de reporter la programmation de toutes les rencontres et des journées d’étude, tout en veillant à interdire l’organisation de tout type de rassemblement dans vos administrations, que ce soit au niveau central ou local, et ce, à titre de mesures préventives qu’il importe de respecter». Cette instruction, a-t-il indiqué, «reste en vigueur jusqu’à nouvel ordre».
Les chiffres sur les contaminations à la Covid-19 ont explosé ces derniers jours dans le pays. Le variant Omicron, ainsi que l’expliquent les spécialistes, tend à devenir majoritaire dans les cas d’infection recensés. Les écoles ont dû être fermées pour une période de dix jours tandis que dans les universités l’on assiste au report des examens et à la suspension des cours à cause de la multiplication effrénée des cas Covid.
La wilaya d’Alger a même fermé les espaces de loisirs pour une période de dix jours avec la flambée des cas de Covid-19. Les statistiques officielles font état d’un nombre dépassant les 1800 nouvelles contaminations quotidiennes, mais en réalité ces chiffres seraient en deçà de la réalité.
Ces tout derniers jours, les pharmacies et les laboratoires d’analyses sont pris d’assaut à cause de la propagation spectaculaire de ce virus. Il va sans dire que l’impact sur l’activité économique, à l’instar de ce que vient de prendre comme mesures de restriction des activités du gouvernement, se fera ressentir dans quelque temps, même si cette fois-ci le confinement n’a pas eu lieu.
L’administration publique sera contrainte elle aussi de suivre le rythme de travail du gouvernement qui a réduit ses activités sur le terrain. Certaines entreprises ont dû recourir à la formule, en vogue depuis la pandémie, du télétravail afin de pouvoir continuer à travailler sans s’exposer à la situation de paralysie générale. Mais les congés maladie doivent être légion et les entreprises seront ainsi concernées par autant d’absences qui vont générer une baisse d’activité.
Ainsi, bien qu’il ne soit pas vraiment redouté, du fait qu’il est, semble-t-il, moins virulent que les autres variants, l’Omicron ne manquera pas d’impacter l’activité économique dans pas mal de secteurs qui seront perturbés par l’absentéisme occasionné par le nombre de cas toujours plus grand.
«Le nombre de contaminations quotidiennes dépasse de loin celui constaté durant la vague Delta. Heureusement que le variant Omicron est beaucoup moins dangereux et moins ‘‘meurtrier’’ que le Delta, sinon on aurait assisté à un véritable carnage planétaire pouvant dépasser le nombre de morts enregistrés durant la grippe espagnole.
Actuellement, nous sommes en pleine phase exponentielle des contaminations et j’espère que cette vague atteindra le pic dans quelques jours (..)», affirmait dans El Watan hier le professeur Kamel Djenouhat. Selon les dernières informations reprises par les médias, le variant Omicron représente quelque 57% des variants circulant dans le pays. Seul indicateur réconfortant pour notre économie aujourd’hui, les prix du pétrole qui se maintiennent au plus haut niveau.