L'Assemblée populaire nationale (APN) était, hier, aux couleurs de la Palestine, à l'occasion d'une plénière extraordinaire dédiée au soutien et à la réaffirmation de la position algérienne à l'égard de la cause palestinienne. Cette séance publique, approuvée par le bureau de l'hémicycle, intervient à la demande des chefs des groupes parlementaires.
Le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, était présent pour s'exprimer, une nouvelle fois, sur les graves développements en Palestine, notamment les génocides commis contre la population civile de Ghaza et, surtout, le silence de la communauté internationale. Drapeaux palestiniens côtoyant les couleurs algériens, la salle des plénières a vibré tout au long de cette plénière qui n'a pris fin qu'en fin d'après-midi, au slogan «Djeïch, chaâb maâk ya Palestine !», (Armée et peuple aux côtés de la Palestine).
Pour le chef de la diplomatie algérienne, cette offensive génocidaire contre la Palestine est une «autre étape dans le processus d'expansion et d'aggravation de l'occupation israélienne». Une occupation dont l'un des responsables a exhibé, précise-t-il, il y a quelques semaines, depuis le siège de l'Assemblée générale des Nations unies, une carte qui efface «complètement la Palestine de l'existence, remettant au grand jour le projet du Grand Israël».
Selon M. Attaf, l’agression est le résultat de «l'immunité injustement accordée à l'occupation israélienne et du soutien économique, politique, moral, militaire et médiatique dont bénéficie l'entité sioniste. Dans ce sillage, il a dénoncé «la complicité silencieuse et la passivité» de la communauté arabe. «L’agression de la bande de Ghaza par l’entité sioniste n’aurait jamais eu lieu sans le recul du soutien des pays arabes à la cause palestinienne.
Cette agression est aussi le résultat de l'annexion davantage de terres palestiniennes et de la construction de colonies sur les décombres de leurs occupants d'origine», souligne le chef de la diplomatie qui a dénoncé le blocus imposé et les crimes perpétrés par l'entité sioniste contre la population de Ghaza qui refuse de se soumettre à la logique de l'occupation et ne veut pas abandonner ses terres. Rappelant la position ferme et immuable de l’Algérie, M. Attaf a réitéré l’engagement et le soutien de l’Algérie à la cause palestinienne car Il s’agit d’une question «de fidélité à nos principes» et «aux valeurs de la glorieuse guerre d’indépendance» et elle poursuivra, promet-il, ses efforts pour «une levée du blocus imposé à Ghaza» et pour l’arrêt immédiat de «l’offensive meurtrière contre les civils palestiniens».
Arrêt de cette guerre barbare
En outre, Il est important, explique-t-il, «d'unifier les rangs palestiniens, dans le but de renforcer sa position dans les cadres internationaux visant à promouvoir la paix au Moyen-Orient. Attaf a insisté sur la nécessité d'assurer «une protection internationale urgente au peuple palestinien face aux violations et abus de l’occupation israélienne», comme il est important, dit-il, que «l’Assemblée générale des Nations unies accorde à la Palestine le statut de membre à part entière». L’Algérie plaide aussi, poursuit-il, pour «la relance du processus de paix au Moyen-Orient sur la base de l’initiative arabe adoptée au Sommet de Beyrouth, en 2002» et «l’établissement d’un État palestinien aux frontières de juin 1967, avec El Qods pour capitale».
Le premier responsable des affaires étrangères est convaincu que la situation actuelle est complexe et très dangereuse pour être traitée sans s'attaquer aux accumulations historiques qui ont conduit à sa résurgence maintes fois durant ces dernières décennies. Pour Attaf, une paix durable au Moyen-Orient ne pourra être réalisée tant que «la communauté internationale continuera d’ignorer les aspirations légitimes des Palestiniens à libérer leurs territoires occupés et à établir leur État indépendant».
De son côté, le président de l'Assemblée a condamné, dans les termes les plus forts, «l'agression sioniste brutale contre le peuple palestinien», appelant à «l'arrêt immédiat de cette guerre barbare qui a sapé toutes les valeurs humaines et civilisationnelles et risque d'entamer le peu de crédibilité qui reste au Conseil de sécurité des Nations unies et les valeurs qu'il prône». La rencontre sera sanctionnée par une déclaration finale.