L’association fournit gracieusement à plus de 2000 personnes parmi ses adhérents des médicaments, mais aussi des glucomètres et des stylos d’insuline.
La prise en charge des diabétiques, notamment les personnes à revenus modestes, voire inexistants, et sans couverture sociale, est l’objectif fixé par l’association El Amel des diabétiques de la wilaya de Guelma depuis sa création il y a 22 ans.
«Ils représentent 35% des malades dont les dernières estimations s’élèvent à 20 000 personnes à Guelma», a déclaré à El Watan Abdelouaheb Zitouni, président de cette association et membre fondateur.
«Nous fournissons gracieusement à nos adhérents, soit plus 2000 personnes, les médicaments dont ils ont besoin. Pour adhérer à l’association, le patient doit fournir une ordonnance et un certificat médical. Sa cotisation annuelle est de 400 DA. Elle lui ouvrira le droit aux médicaments et autres appareils de contrôle de la glycémie, mais aussi à assister à des journées d’informations», explique notre interlocuteur.
En effet, en l’espace d’une demi-journée passée au siège de cette association, situé au n° 15 rue SNP Abdelkrim, en plein centre-ville de Guelma, beaucoup de personnes, hommes et femmes de tous âges, qui ont présenté une ordonnance et une carte d’adhérent, ont bénéficié de médicaments.
«Je n’ai pas de carte Chifa, je suis veuve et mon défunt mari n’a pas cotisé. Je n’ai jamais travaillé», a affirmé une adhérente, visiblement reconnaissante. Bien évidemment et nous l’aurons compris, les stylos d’insuline, entre autres, sont trop onéreux pour cette frange de la société.
Une ordonnance pour trois mois (malade chronique) dépasse largement les 30 000 DA. «Durant la période du 01-01-2021 au 31-12-2021, nous avons distribué 9755 stylos d’insuline de diverses marques», a révélé El Hadj Zitouni, l’un des membres.
«Il faut ajouter également 16857 boites de divers médicaments, 103 glucomètres, 370 boites de bandelettes ainsi que 7800 boites de lancettes. Nous œuvrons grâce aux dons en médicaments que nous fait la population», a précisé notre interlocuteur.
Ainsi, durant ce Ramadhan, et comme chaque année, l’affluence des donateurs s’accentue elle aussi. «Comme je t’ai promis, j’ai ramené des glucomètres et des médicaments», a annoncé une personne dès son entrée au siège de l’association.
Bien évidemment, là commence un autre travail, celui du contrôle. «Nous contrôlons les dates de péremption et l’intégrité des boites.
Après quelques années de travail, on se retrouve avec des sacs de médicaments périmés. Nous avons voulu faire une convention avec une société spécialisée pour l’enlèvement (payant au kilogramme), mais rien à ce jour. Ils ne veulent pas venir», nous dit-on.
Notons que l’association El Amel souhaite créer des bureaux dans les communes éloignées du chef-lieu de wilaya pour éviter les déplacements aux adhérents surtout les nécessiteux. Malgré les nombreuses correspondances, les doléances sont restées lettre morte.