Après un mois d’activités intenses à travers plusieurs localités et établissements, dans le cadre de la campagne de sensibilisation et de dépistage du mois d’Octobre rose, l’association Tudert a enregistré 74 cas suspects sur 1887 ayant effectué le test de dépistage.
Parmi les nombreuses associations qui ont pris part activement à la campagne de sensibilisation et de dépistage du cancer, le mois d’octobre écoulé, nous nous sommes rapprochés de la plus en vue à Béjaïa. Comme chaque mois d’octobre, une période dédiée au dépistage et à la sensibilisation contre le cancer, l’association de bienfaisance Tudert d’aide aux malades cancéreux, basée à Amizour, à 17 km de Béjaïa, a intensifié ses activités de consultation. L’association participe et organise des journées de sensibilisation et de dépistage contre différents types de cancer à longueur d’année.
Ces actions, qui constituent une de ses nombreuses missions venant en aide aux malades, «sont densifiées pendant le Mois rose, c’est-à-dire le mois d’octobre, consacré exclusivement au dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus», affirme Maouchi Hanine, secrétaire général de cette organisation connue et reconnue dans plusieurs régions du pays pour son dynamisme et son travail venant en appoint dans le domaine de la prise en charge des cancéreux.
Cette année, se félicite notre interlocuteur, «nous avons constaté une nette amélioration dans la façon de mener cette campagne, notamment sur le volet de la communication, qui a contribué à la prise de conscience chez la population concernée quant au dépistage». Il a précisé dans le même sillage que c’est la première fois que «nos équipes médicales ont sillonné sans relâche autant de villages, de quartiers et d’entreprises, dans les quatre coins de la wilaya». Ainsi, durant tout le mois d’octobre, l’équipe médicale pluridisciplinaire de Tudert a pris en charge pas moins de 1887 femmes, qui ont bénéficié d’un dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus à l’aide de la technique du frottis cervico-utérin (FCU).
Prise en charge en aval
selon le bilan dressé par l’organisation, «au cours de cette campagne, nos équipes médicales et paramédicales ont pu détecter 74 cas suspects, dont deux ont été confirmés positifs». Ces derniers, rassure M. Maouchi, ont été pris en charge immédiatement. «Les prélèvements des examens de frottis, par exemple, sont acheminés vers les laboratoires d’analyses avec lesquels l’association a signé des conventions, notamment deux labos privés et un étatique. Dans certains cas, nous recevons malheureusement des résultats positifs.
Ces malades sont orientées vers l’hôpital d’Amizour, afin qu’elles apprennent la nouvelle de la façon appropriée, et se faire prescrire un traitement. Ce n’est qu’après cette étape que nous intégrons la personne malade dans notre structure afin qu’elle puisse bénéficier des moyens de l’association et de toute la prise en charge en aval, dont la malade a grandement besoin», explique-t-il.
La plupart des cas reçus par Tudert sont issus des milieux défavorisés. Les personnes atteintes de cancer savent d’emblée qu’elles ont affaire à une maladie lourde, coûteuse, nécessitant aussi un accompagnement au quotidien qu’elles retrouvent auprès des adhérents.
C’est pour cela, ajoute notre interlocuteur, «que dès l’arrivée de la patiente, elle est entourée de toute l’attention de nos professionnels de santé, en particulier de celle de notre psychologue». Grâce aux bienfaiteurs, l’association Tudert a pu constituer sa propre pharmacie, son parc roulant composé de plusieurs véhicules, dont des ambulances, des chauffeurs et une équipe de médecins et d’infirmiers dévouée.