Approvisionnement du marché en denrées alimentaires : Tayeb Zitouni face à la réalité du terrain

27/03/2023 mis à jour: 07:22
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Une année après l’annonce de la mise en place d’une nouvelle cartographie de distribution du lait en sachet subventionné, la concrétisation se fait toujours attendre. 

La régulation de distribution de ce produit est loin d’être assurée puisque les perturbations continuent à affecter ce marché à travers le pays. Et comme c’est le cas chaque année durant le mois de Ramadhan, la quantité de poudre de lait destinée à la transformation a été revue à la hausse avec la mise à la disposition des laiteries (124) de 5000 tonnes supplémentaires.

 Et ce, de manière à réduire la pression sur ce produit en attendant que le dossier de la régulation et de l’amélioration du réseau de distribution soit effectivement pris en charge, d’autant que le problème se pose tout au long de l’année. Pas uniquement pour le lait subventionné mais également pour d’autres produits de large consommation, à l’image de l’huile, de la semoule et de la farine qui font objet de crises cycliques engendrant des pénuries et des pressions. 

Une situation que le nouveau ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, s’engage à prendre en charge. Reconnaissant hier que le problème est strictement lié à la distribution, le ministre, qui était en visite à l’usine El Mahroussa (port d’Alger) de production d’huile de table, a annoncé la prochaine élaboration d’une cartographie de distribution nationale. 

Laquelle prendra en considération plusieurs facteurs, notamment les traditions culinaires régionales et les habitudes culinaires en plus de la densité de la population. Les besoins de chaque région seront définis en fonction de tous ces éléments. «Chacun assumera ses responsabilités», a avertit le ministre. Mais faudrait-il assurer au préalable les espaces pour la commercialisation des produits. Car, si pendant le Ramadhan, les points de vente de proximité sont multipliés, ce n’est pas le cas le reste de l’année. 

Ce qui laisse place à l’informel et à la désorganisation du marché, notamment dans les nouvelles zones urbaines avec l’extension des villes. 

Cela faute d’une stratégie de distribution qui met l’accent sur le consommateur et d’un système de régulation efficace. Après l’abandon du Syrpalac (Système de régulation des produits de large consommation), mis en place pour rappel en 2008, de nouveaux mécanismes s’imposent pour mettre fin aux solutions conjoncturelles. 

Car, il s’agit d’améliorer les réseaux de distribution d’un côté et d’un autre, de freiner les hausses inexpliquées des prix, à l’origine de l’inflation qui a pris des proportions alarmantes depuis 2020. Pour cela, l’ensemble des acteurs de la scène commerciale devraient s’impliquer, à commencer par les producteurs appelés à investir dans les moyens de distribution. 

L’investissement dans les aires de stockage, la réalisation des marchés selon les besoins régionaux sont également à prendre en considération pour freiner les pratiques négatives sur la sphère commerciale. Les poursuites judiciaires à l’encontre des commerçants et des distributeurs impliqués dans des affaires de spéculation ne suffisent pas. 

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