Le public venu assister au vernissage de l’exposition intitulée «Houma», (qui veut dire Le quartier), a découvert les talents d’un jeune qui promet d’aller loin, pourvu qu’il trouve l’aide et l’encouragement.
Pour sa première manifestation d’arts plastiques de l’année 2024, l’Institut français de Constantine a accueilli le jeune artiste-peintre Anis Djebli. Ce dernier, décrit comme artiste autodidacte, a fait depuis quelques années, ses premiers pas dans le monde magnifique des expressions plastiques par les formes et les couleurs.
Le public venu assister au vernissage de son exposition intitulée «Houma» (le quartier) a découvert les talents d’un jeune qui promet d’aller loin, pourvu qu’il trouve l’aide et l’encouragement. Les toiles exposées peintes aux couleurs claires, dominées par le vert, le rouge, le bleu et le blanc dans leurs différentes nuances, reflètent pour leur plupart des scènes inspirées de la vie quotidienne. «J’ai travaillé ces toiles à partir de mes potes et des gens que j’ai connus,c’est pour cela que cette exposition est intitulée Houma, c’est-à-dire le quartier d’où on voit des portraits, mais aussi des scènes du vécu de ces jeunes», a expliqué Anis Djebli au public présent.
Ces œuvres font partie d’un long travail, entamé il y a quelques mois, mais qui se poursuit encore sur cette thématique pour ce jeune artiste-peintre. «Le projet El Houma (qui veut dire Le quartier) d’Anis Djebli est la matérialisation visuelle ainsi que l’expression artistique de cette réflexion et pensée sociologique où chacun se reconnaîtra ou reconnaîtra son voisin. C’est la translation et la translocation d’une composante omniprésente de reconnaissance d’auto-reconnaissance et d’identité», a noté le photographe Ahmed Merzougui pour synthétiser l’idée de ce projet artistique. Né à Tlemcen en 1995, Anis Djebli est un artiste autodidacte qui s’exprime dans l’art visuel et le street art. Il vit et travaille à Oran comme artiste peintre. Ses thèmes sont puisés de la société algérienne dans tous ses aspects. Un environnement qui influence beaucoup son travail.
Des débuts avec la photographie
«J’ai abandonné mes études en droit pour me consacrer à l’art. Je me suis retrouvé à l’aise dans l’art grâce auquel je peux faire ce que je veux et quand je veux. Je vis pour l’art et par l’art», a-t-il révélé à El Watan en marge du vernissage de son exposition organisé à l’Institut français de Constantine. «J’ai commencé par la photographie qui est l’art de dessiner avec la lumière.
La photo et la peinture ne sont pas loin l’un de l’autre», a-t-il ajouté. Interrogé sur ses débuts comme artiste-peintre, Anis a affirmé qu’il a appris tout seul. «Avec la pratique, on se perfectionne et on parvient à développer son style et la palette des couleurs», a-t-il confié. «J’ai commencé au street art où j’ai travaillé sur les grandes surfaces. C’est un musée à ciel ouvert où tout le monde peut voir ces œuvres en plus c’est gratuit», a-t-il conclu.
Dès 2018, Anis Djebli commence à réaliser ses projets en street art avec ses propres moyens. Il participe aux événements organisés par l’Institut français d’Oran pour peindre des fresques pendant les journées des arts urbains d’Oran et lors de la «Nuit blanche» en 2019. Il prend également part à l’évènement «Art public» à Béjaïa et au festival «Raconte-Art» à Tizi Ouzou. Des débuts prometteurs pour un jeune qui multiplie les initiatives.
Il présente sa première exposition individuelle en 2021 à l’Institut français de Tlemcen 2021. Une manifestation qui s’est terminée par la réalisation avec le peintre Oussama Harrachif d’une fresque dépeignant le sculpteur natif de Tlemcen M’hamed Bouheddadj. Durant la même année, il participe à une exposition collective au Théâtre régional d’Oran.
La ville dans laquelle il décide de s’installer pour travailler dans le domaine des beaux arts. Anis ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Il a la tête pleine d’idées. «J’ai beaucoup de choses que je pense réaliser, dont le fait de continuer à travailler sur le projet Houma qui m’inspire beaucoup», a-t-il révélé.