Ali Aoun concernant la pénurie de l’anesthésie dentaire : «Il y a des lobbies. Je dis non et je n’abdique pas !»

27/06/2023 mis à jour: 02:03
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Photo : D. R.

Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a, lors d’un déplacement hier à Bouira, assuré qu’il n’y a pas de pénurie de médicaments en Algérie.

Inaugurant, hier, des projets relevant de son secteur et principalement ceux implantés au niveau de la zone industrielle de Sidi Khaled, dans la commune de Oued El Berdi, dans la wilaya de Bouira, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun s’est de nouveau attaqué au «lobby» du médicament cherchant, insiste-t-il, ses propres intérêts et surtout déstabiliser non seulement la production nationale mais créer des climats et des situations de tensions.

«On ne parle plus des pénuries de médicaments parce que c’est stabilisé. On a trouvé comme sujet de polémique la pénurie de l’anesthésie dentaire. Il n’y a aucune pénurie de médicaments en Algérie.

Certains lobbies veulent que l’anesthésie dentaire française qui coûte trois fois le prix de l’anesthésie produite localement soit importée. Je dis non et je n’abdique pas». Le ministre, visiblement très remonté, a rappelé la disponibilité du produit dans les hôpitaux du pays et dans les cliniques privées.

Il a en outre rejeté l’argument de la facturation brandi par certaines parties. «Il y a certains qui s’obstinent à avoir le produit français mais je dis non», a-t-il insisté. Il y a deux mois, le département d’Ali Aoun avait réagi à l’alerte donnée par l’ordre des médecins-dentistes (CNMD) sur l’indisponibilité des produits anesthésiants.

Dans un communiqué partagé sur sa page Facebook, le ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique avait assuré avoir pris les mesures nécessaires pour mettre fin à cette situation pénalisant les professionnels du secteur. Il avait annoncé un programme d’importation d’environ 250 000 boîtes de ce produit qui continue de manquer notamment chez les médecins privés.

Le pôle industriel de Bouira

Sur un autre plan et s’exprimant en présence du wali de Bouira, à l’occasion de l’inauguration, hier, de 5 usines dont une unité de production et de montage de scooters, de motos, de quads, de vélos et de tricycles sous la marque VLS Industrie, le ministre Ali Aoun, qui s’est félicité de la qualité du produit, a rappelé la volonté des pouvoirs publics à accompagner les opérateurs porteurs de projets de développement. «La wilaya de Bouira est en passe de devenir un véritable pôle industriel. L’industrie n’est l’apanage du secteur public. 85% de notre production viennent du secteur privé.

Plusieurs investissements ont été dans le passé bloqués par une bureaucratie archaïque et aujourd’hui plusieurs usines sont entrées en production et ce, suite aux orientations du président de la République», a-t-il ajouté.

Questionné par El watan, au sujet de la récupération et de l’assainissement du foncier industriel, le ministre a déclaré que le processus se poursuit toujours. «Il y a quelques problèmes et des mesures ont été prises pour lever toutes ces contraintes» a-t-il précisé.

Sur les 188 projets débloqués dans le sillage des mesures décidées par les pouvoirs publics visant à relancer l’activité économique locale, 40 projets sont entrés en exploitation au niveau des deux zones industrielles de Oued El Berdi, qui a bénéficié d’une importante opération de viabilisation. En effet, le projet, confié à Cosider engineering, a mobilisé une enveloppe de 2500 millions de dinars.

Les travaux en voie d’achèvement ont consommé 1.4 MD, a souligné le DG du bureau d’étude en charge des opérations. Néanmoins, le chantier avait accumulé des retards énormes en raison des difficultés et contraintes auxquelles ont fait face les deux entreprises retenues. La levée des contraintes (traversées des réseaux d’AEP, de gaz et de l’électricité) avait freiné la réception du chantier.

Des investisseurs porteurs de projets ont contribué financièrement pour le raccordement de leurs fabriques à l’énergie électrique. Présentant les données du secteur de l’industrie, le wali de Bouira, Lamouri Abdelkrim a souhaité la levée du gel sur le projet de viabilisation de la zone de Dirah d’une capacité de 259 hectares nouvellement créée. 

 

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